Les enseignants de l'université Akli Mohand Oulhadj de Bouira dénoncent l'insécurité qui règne en maître dans l'enceinte universitaire. La situation empire davantage. L'agression d'une enseignante de la faculté des Sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre (Snvst) par un étudiant, le 21 février dernier, n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. Les agressions physiques et verbales sont quotidiennes. Cette fois-ci, les enseignants n'ont pas voulu se taire. Ils veulent que l'administration assure la sécurité de ses fonctionnaires. Après un sit-in des enseignants de la même faculté, suivi de deux jours grève la semaine passée, ce sont des dizaines d'enseignants de différents départements qui expriment leur solidarité. Avant-hier, des dizaines d'enseignants se sont donné rendez-vous à la faculté des Sciences de la nature et de la vie et des sciences de la terre pour un sit-in. Le deuxième en moins d'une semaine. Ainsi, ce rassemblement se voulait aussi un message clair destiné à l'administration qui est appelée à assumer ses responsabilités et faire montre de fermeté. L'impunité ne doit pas s'ériger en règle générale quand il s'agit de l'atteinte à la personne de l'enseignant. Lors d'une assemblée générale tenue la semaine dernière, les enseignants ont appelé à une grève de trois jours qui a pris fin hier, et ils ont soumis une plateforme de revendications à l'administration. Les signataires de la déclaration ont exigé que l'étudiant agresseur soit puni et interdit d'accès à l'université jusqu'à ce qu'il se présente devant le conseil de discipline. Les enseignants ont mis l'accent sur la nécessité d'installer les conseils de discipline au niveau des facultés. Ils ont fait appel au recteur pour l''application ferme de la réglementation quant aux cas d'agressions physiques et verbales dont font l'objet souvent les enseignants. L'on affirme également que l'étudiant en question n'en est pas à son premier forfait. Il a déjà insulté une enseignante, ajoutent les enseignants, et il est passé devant le conseil de discipline à plusieurs reprises sans qu'il soit sanctionné. De ce fait, ils demandent que l'administration le poursuive en justice et de se constituer partie civile. Ainsi, les enseignants dénoncent l'immixtion de l'administration dans les affaires pédagogiques.