Le déplacement des responsables de la CNLTD à In Salah n'aura pas été facile. La délégation, composée du président de Jil Jadid, Soufiane Djilali, et de représentants des partis qui forment cette coordination, a éprouvé d'énormes difficultés pour arriver à In Salah. «Les éléments de la Gendarmerie nationale nous ont bloqués à 50 km d'In Salah. Ils nous ont demandé une autorisation sécuritaire. De plus, les gendarmes m'ont dit qu'ils avaient reçu instruction de me bloquer personnellement, car je représente un danger pour le pays et pour In Salah», nous a confié Soufiane Djilali. Selon lui, la délégation a dû attendre pendant plus d'une heure avant d'avoir l'autorisation de reprendre la route. «Nous n'avons été autorisés à rejoindre la ville qu'après la mobilisation des citoyens d'In Salah. Ces derniers ont envoyé une dizaine de véhicules à notre rencontre. Ce n'est qu'après l'arrivée de ces véhicules que les gendarmes nous ont autorisés à rejoindre notre destination», affirme-t-il, en dénonçant ces «pratiques qui tendent à empêcher illégalement la circulation des Algériens sur leur propre territoire». Jeudi dernier, rappelons-le, c'était l'ex-candidat à la candidature à la présidentielle d'avril 2014, Rachid Nekkaz, qui avait fait les frais de cette pratique ; il a été tout simplement «chassé» d'In Salah par des policiers qui l'ont escorté jusqu'à Ghardaïa.