Affilés au CNES, des enseignants des universités (I, II, III) de Sétif, (I et II) de Bordj Bou Arreridj, se sont donnés rendez-vous, ce matin, devant le rectorat de l'université Sétif I pour y organiser un sit-in. Ce mouvement intervient en signe de protestation pour la non perception de la prime de compensation sur le poste spécifique. A travers cette action de contestation, les universitaires «oubliés», veulent disent-ils dénoncer les deux poids deux mesures de leur tutelle qui accorde la dite prime aux enseignants des établissements du supérieur de Guelma, Batna et Oum-El-Bouaghi. Celle-ci (la prime s'entend) risque de créer une discorde au sein de la communauté universitaire «Considérée depuis la nuit des temps comme la capitale des hauts plateaux, Sétif se trouve donc dans la même zone que les universités précitées. Paradoxalement les enseignants de ses deux universités ne bénéficient pas de la dite prime. Une telle injustice ne disant pas son nom, crée un fossé énorme entre les collègues d'une même région. Pour l'illustration la différence est énorme, elle oscille entre 30 et 60 000 dinars» diront des universitaires qui n'ont pas l'intention de lâcher prise. Pour le coordinateur de la section locale du CNES, Abdessamai El Yazid, la revendication est plus que légitime: «En concertation avec nos collègues de Constatine et Bordj Bou Arreridj, nous avons, pour une première action, décidé d'organiser un sit-in. Nous ne demandons pas l'impossible mais un droit. Il est inconcevable que des enseignants perçoivent cette prime et d'autres travaillant pourtant dans la même zone, non. Comme la tutelle ne veut pas régler un problème qui perdure depuis plus de cinq ans, nous allons dans une seconde phase vers le durcissement de la contestation. Une grève n'est pas à écarter. Nous profitions de l'opportunité pour remettre sur le tapis la revalorisation des salaires qui est en somme, une revendication nationale…»