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Pourquoi nos réserves de change baissent
Hausse des importations, baisse des revenus, appréciation du dollar
Publié dans El Watan le 24 - 03 - 2015

Jeudi, la Banque d'Algérie lançait une nouvelle alerte quant à la baisse des réserves de change dont dispose l'Algérie et qui auraient décliné de 15 milliards de dollars.
Bien que l'opinion publique semble percevoir la gravité de la situation, pour beaucoup d'entre nous, la notion de réserves de change demeure très abstraite, d'autant que la définition la plus commune les décrit comme étant les avoirs en devises étrangères dont dispose une Banque centrale, prenant la forme de bons du Trésor, de placements et de dépôts au niveau des banques internationales, lui servant à réguler le taux de change et constituant des moyens de règlement pour éponger les déficits de la balance des paiements.
Au-delà de cette définition savante, il serait utile de comprendre comment se sont constituées les réserves de change dont dispose l'Algérie, à quoi nous servent-elles et pourquoi ont-elles fortement baissé au cours des derniers mois. Ce qu'il faut retenir est que les réserves de change sont des avoirs dont on dispose en devises à l'étranger et leur constitution dépend du solde de la balance des paiements.
Cette dernière étant un document qui retrace toutes les entrées et sorties en devises du pays. Dans le cas précis de l'Algérie, où il n'existe pas de marché financier complexe et où les flux de capitaux pèsent sur la balance des paiements extérieurs, ce sont les opérations commerciales qui définissent son solde. Nos revenus en devises étant issus de l'exportation d'hydrocarbures, le secteur cède ses avoirs en devises à la Banque d'Algérie, en contrepartie de quoi celle-ci leur délivre des dinars.
En parallèle, nos dépenses cristallisées en des importations de biens et services nécessitent des devises que la Banque d'Algérie met à la disposition des opérateurs économiques sur le marché interbancaire. Ainsi, si les recettes sont supérieures aux dépenses, la balance est excédentaire ; dans le cas contraire, celle-ci est déficitaire.
Au cours des dix dernières années, nos recettes ont largement été supérieures à nos dépenses, ce qui a permis une accumulation de réserves de change, placées en bons du Trésor ou bien en dépôt liquides au niveau des banques étrangères, au point d'atteindre plus de 194 milliards de dollars à la fin 2013. Cependant, depuis juin 2014, la tendance semble s'inverser, vu que les prix du baril plongent et que les revenus ont suivi la même tendance pour finir l'année sous la barre des 60 milliards de dollars.
La tendance s'inverse
A contrario, nos dépenses, à savoir les importations de biens et services, n'ont cessé d'augmenter, les importations de biens flirtant avec les 60 milliards de dollars et la balance des services ayant enregistré un déficit de plus de 8 milliards de dollars. La résultante étant un déficit global de la balance des paiements de près de 6 milliards de dollars.
Autrement dit, l'Algérie a dépensé en 2014 bien plus qu'elle n'a engrangé comme revenus et a été contrainte de puiser dans ses dépôts et placements à l'étranger constituant les réserves de change pour face au déficit. Ceci, sachant que la gestion de la Banque d'Algérie de ces avoirs s'appuie sur un placement des réserves en dépôts liquides permettant de parer au plus pressé et en des placements à court terme leur garantissant une certaine liquidité, nous explique-t-on du côté de la Banque d'Algérie.
Demeure, donc, la question de savoir pourquoi les réserves de change ont-elles baissé de 15 milliards de dollars, alors que le déficit n'est que de 6 milliards de dollars. Il faut comprendre dans ce sens qu'au déséquilibre entre dépenses et revenus s'ajoute l'effet du marché des changes.
Les réserves de change sont placées et libellées en devises diverses, notamment en dollar et en euro, quasiment dans les mêmes proportions pour ce qui est du billet vert et de la monnaie européenne.
Cependant, depuis le mois d'avril 2014, la valeur du dollar s'est fortement appréciée par rapport aux autres monnaies pour atteindre la quasi-parité avec l'euro. Ainsi, les avoirs disponibles en euros baissent automatiquement lorsque ceux-ci sont exprimés en dollar. Autrement dit, avec les mêmes avoirs en euros, nous obtenons moins de dollars.
Un effet pervers, certes, sur les réserves de change exprimées en dollars, mais qui ne touche en rien, insiste-t-on du côté de la Banque d'Algérie, le pouvoir d'achat de ces avoirs, la majorité de nos importations étant issues de la zone euro.


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