Perchée à 850 m d'altitude, la ville de Chelghoum Laïd est une région avec un climat sec, des températures sibériennes l'hiver et des étés généralement torrides. Durant la période des grandes chaleurs, le mercure flirte souvent avec les 38-40 °C à l'ombre, obligeant les citadins à se cloîtrer chez eux à l'abri des dards brûlants du soleil dès 11 h. Ce n'est qu'au crépuscule que la population commence à sortir de son doux farniente pour retremper dans l'ambiance des randonnées et des évasions vespérales. La pimpante avenue Ahmed Bounaâs et le boulevard allant de la Cité du stade au quartier Fadéla Saâdane sont, à cet effet, pris d'assaut par une marée de promeneurs, dès la tombée de la nuit. Ces deux destinations ne désemplissent pas et exercent une attirance irrésistible sur les noctambules et les familles en quête d'un bol d'air frais. Un hobby bien local qui s'incruste au fil des ans dans les mœurs des riverains. A voir le déferlement et l'engouement sans commune mesure des citadins sur ces deux itinéraires aux allées spacieuses et à la voirie excellemment entretenue, il est à croire que toute la ville s'y est donné rendez-vous. A fortiori, on y trouve presque tout ce dont on a besoin. Des magasins de prêt-à-porter, supérettes, KMS, marchands des fruits et légumes, étals d'amuse-gueules, cafétérias, et bien sûr des terrasses de glace accueillantes, conviviales et agréablement bichonnées. Une ambiance extraordinaire à laquelle prennent part des centaines d'automobilistes créant un embouteillage ponctué de décibels assourdissants et de klaxons ininterrompus. Les ultimes soubresauts de cette agitation frénétique ne se dissiperont que très tard dans la nuit.