L'opération de recasement des habitants des haouchs de la ville de Bouira ayant bénéficié des logements sociaux a commencé dans la matinée de jeudi dernier. Une attente de huit mois depuis que la liste a été affichée. Une dizaine de familles ont rejoint déjà leurs nouveaux appartements et les anciennes maisons ont été démolies par les services de la commune. Cette opération se poursuivra, selon des responsables de la daïra, jusqu'à ce que les 70 familles des haouchs bénéficiaires soient recasées. Les nouveaux logements qui vont accueillir ces familles ne sont pas tous achevés mais ils le seront prochainement. Pour ce qui est de la cité Ainouche Hadjila, ses habitants doivent patienter encore quelques temps. Le chef de daïra de Bouira a affirmé que leur tour viendra sans pour autant préciser la date. Reste le cas des non bénéficiaires qui n'ont de cesse de protester pour réclamer leur droit au logement. La situation risque d'être de plus en plus tendue. Les habitants de la cité des 1100 logements qui ont toujours contesté la liste des bénéficiaires ont fait plusieurs sit-in devant le siège de la daïra. Début mars, des jeunes ont vivement protesté après que le chef de daïra a refusé de les recevoir. Quant au programme de l'éradication définitive du vieux bâti au niveau de l'ancienne ville de Bouira, la question est loin d'être résolue. Plusieurs autres familles des haouchs, notamment des propriétaires, n'ont pas bénéficié de logements. Ils y vivent encore dans des conditions lamentables. Outre le problème des familles, s'ajoute celui des commerçants de la rue Ben Abdellah. Il y a quelques années, les pouvoirs publics voulaient lancer le projet du grand boulevard, mais cela nécessitait la collaboration des propriétaires dont les haouchs longent la rue. Le projet n'a pas été lancé à ce jour.