Les habitants des haouchs situés à la rue Issad-Idir ont procédé, durant la matinée de jeudi, à la fermeture des principales artères du centre-ville de Bouira pour protester contre le retard accumulé quant à leur relogement. Après le ftour, les mêmes citoyens ont barricadé le rond-point Emir-Abdelkader à l'aide de pneus. Selon l'un des manifestants, une rencontre avec le wali, dimanche dernier, a rendu espoir aux habitants des haouchs d'être recasés dans des logements avant la fin du Ramadhan. Cette opération devrait toucher trente familles. Le représentant a affirmé que la liste des bénéficiaires a été arrêtée. “Mais nous avons été informés que la liste a été modifiée pour ajouter les habitants du pont Atran et ceux des garages au niveau des 140-Logements dont certains dans le cadre du social”, a affirmé le représentant des protestataires. “Notons que les neuf familles vivent dans des conditions déplorables sous des tentes depuis près de huit mois”. Contacté par nos soins, le chef de daïra de Bouira a précisé : “C'est un dossier très épineux qui nécessite des enquêtes très approfondies. Aucune date n'a été arrêtée pour leur recasement. Les personnes qui sont derrière ces troubles sont ceux ayant un parent au niveau des haouchs visés par la démolition et cherchent à profiter de cette situation pour bénéficier de logements alors qu'ils n'habitent même pas dans ces haouchs”. Au sujet des habitants du pont Atran, le chef de daïra dira : “Ce sont des citoyens qui ont été éliminés par erreur et seront rétablis dans leur droit. Certaines personnes qui sont derrière cette protestation ont un but purement électoraliste”.