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Une cité qui peine à sortir de sa torpeur
Alger by night
Publié dans El Watan le 31 - 08 - 2006

Très peu de commerces sont ouverts le soir, si l'on excepte quelques lieux comme les bourgades Staouéli ou Draria, fréquentées par les familles ; ou celle à l'est d'Alger comme Bordj El Kiffan où les terrasses invitent les gens à s'attabler autour de coupes de glace.
Le centre-ville d'Alger-Est, est en effet très peu animé sinon « quasi mort » et les quelques salons de thé ou de glaces ne jugent pas opportun de rester ouverts au-delà de 22 ou 23h. Il n'y a qu'à arpenter les artères commerçantes de la capitale le soir pour constater le vide qui les caractérise, sinon quelques essaims de jeunes qui occupent le seuil de leur immeuble ou les silhouettes de ce que nous appelons les sans-domicile fixe ou les désœuvrés qui errent à travers les rues sombres et monotones. Les spectacles artistiques organisés çà et là dans les salles et autres espaces open-air (Théâtre de Verdure, Casif, etc.) drainent une frange sélective. Les journées estivales sont, à proprement parler, mal occupées par la plupart des Algérois. Peu d'évasion nocturne leur est offert. Il en va de même pour les salles de cinéma qui se sont mises à l'ère et (l'air) du home-vidéo et qui fonctionnent très timidement ou l'antre du TNA Mahieddine Bachtarzi vers lequel peu de familles affluent. Les grandes terrasses censées offrir de meilleures prestations aux familles sont quasiment inexistantes au cœur d'une capitale qui se recroqueville sur elle-même, car tout simplement « il n'y a rien à voir à l'extérieur », nous dit un père de famille qui cherche à meubler son temps et préfère s'affairer à de petites bricoles chez lui. « Je préfère au moins me rendre utile que de me rouler les pousses à longueur de journée », renchérit son ami Djamel, un fonctionnaire dont les moyens financiers ne lui permettent pas de s'offrir un séjour dans une des stations balnéaires du littoral. Tout compte fait, Alger reste une cité où l'animation n'est pas son fort. « Contrairement aux pays voisins, à savoir le Maroc ou de la Tunisie où les espaces publics des villes sont fébriles et grouillent de monde dans une ambiance festive, chez nous, en revanche, les soirées se succèdent, se ressemblent et sont rythmées par une atmosphère routinière et monocorde », nous lance un groupe de jeunes issus des bas-fonds d'Alger. Quand bien même les responsables du secteur de la culture tentent de sortir Alger de sa torpeur, notamment depuis trois ou quatre ans, et la soustraire de sa chape d'inertie, les gens préfèrent se cantonner dans leur chez-soi ou fréquenter d'autres lieux où le sentiment de sécurité est conforté, laisse entendre en filigrane un père de famille qui ne sait pas où passer ses vacances avec sa smala. Conservatrices ou peu portées sur la vie nocturne à l'extérieur, ces familles appréhendent aussi certains endroits qu'elles considèrent mal famés. « Je n'ose pas m'aventurer avec ma femme et mes enfants le soir dans les rues d'Alger, car non seulement il n'y a rien à voir ni à visiter, et la sécurité n'est guerre assurée », tient à nous rappeler un sexagénaire qui semble prendre de l'air sur l'ex-rampe Magenta (aux alentours de la place des Martyrs). D'autres quartiers sont, en revanche, animés à une heure avancée de la soirée. C'est le quartier populeux de Bab El Oued. On y flâne à loisir, l'espace d'une soirée, le long de l'esplanade El Kettani. Un lieu envahi par une nuée de gens en quête de fraîcheur. A un jet de pierre de ce pan littoral, une autre argument donne matière à une animation « boulimique ». Un tohu-bohu que créent les jeunes dans des échoppes de bouffe ou ce que nous appelons les quatre saisons, qui assurent le service nocturne. Un mouvement effréné s'empare des pizzerias qui offrent à satiété des sandwiches de chawarma, un en-cas en vogue ces derniers temps.

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