L'institut des sciences vétérinaires a abrité la 7eme journée internationale de médecine vétérinaire, placée sous le thème de «la santé animale et sécurité alimentaire». L'Algérie, est aujourd'hui l'un des gros importateurs africains des denrées alimentaires en raison de l'insuffisance de la production agricole associée à une demande croissante en produits agroalimentaires induite par un changement des habitudes de consommation. C'est ce qui a poussé le Comité scientifique du séminaire à choisir cet axe de communication, et mettre le doigt sur l'alliance de la santé animale et la production alimentaire. Nous avons tendance lorsque nous nous interrogeons sur la problématique de la sécurité alimentaire, de s'arrêter au dernier maillon à savoir le consommateur, mais les diverses crises qui ont touchés le secteur montre l'importance des maillons en amont, et plus particulièrement celui de l'alimentation animale. Dans ce contexte particulier, la profession a élaboré son propre système assurance qualité, le GMP (good manufacturing practise), lui-même élargi par les principes HACCP en certificat GMP+. «Nous avons organisé un séminaire autour de la santé animale et la sécurité alimentaire, car ces deux axes ont une importance majeure. Il n'y pas de santé animale sans vétérinaire , il n'y a qu'a regarder un peu en arrière pour voir la catastrophe de la fièvre aphteuse, les denrées alimentaires importées sans contrôle, et d'une manière anarchique… pour palier à cela, il faut de la rigueur au niveau de nos frontières, grâce à la police sanitaire qui compte des vétérinaires qualifiés, et ainsi éviter la transhumance de part et d'autre de nos frontières», a expliqué El Hacen Bererhi, directeur de l'institut des sciences vétérinaire d'El Khroub. Lors de la première journée du séminaire, nous avons assisté à la présentation de la ferme et du laboratoire d'analyse pédagogiques qui existaient dans le temps mais jamais exploités de la sorte. L'étudiant y trouve un large champ d'application des connaissances acquises tout au long du cursus et la découverte du monde de l'agriculture et ainsi l'applications des notions acquises en cycle pré clinique et clinique, pour qu'ils puissent sortir de l'institut, un diplôme de docteur vétérinaire à la poche et un projet pour une meilleure insertion dans la vie professionnelle. Des communications, ont été également assurées, par des professeurs algériens et étrangers s'articulant autour de la qualité de production, l'hygiène et la sécurité alimentaire, les pathologies infectieuses et les pathologies parasitaires. «Qualité, production, sécurité alimentaire et compétitivité ne sont pas des notions incompatibles, elles constituent des axes de développement fondamentaux et complémentaires pour l'agro alimentaire et pour l'industrie de l'alimentation animale», a précisé E. Bererhi.