Ayant longtemps plaidé pour laisser les portes de la « rahma » ouvertes aux terroristes voulant se rendre à tout moment, le MSP appelle à aller plus loin dans l'application de la charte pour la paix et la réconciliation. « La réconciliation nationale a réalisé des objectifs sains et des avancées considérables. Le peuple algérien a donné son accord pour aller plus loin dans l'application de la réconciliation nationale, s'il le faut, à l'amnistie générale », a affirmé le parti de Bouguerra Soltani dans un communiqué rendu public hier. Ecarté carrément par le président de la République lors de sa campagne pour le référendum sur la charte, le projet d'amnistie générale vient d'être ressuscité. C'est pour la première fois, depuis la naissance de la polémique sur la prorogation du délai accordé par les textes d'application de la charte aux terroristes pour se rendre, que le MSP évoque l'amnistie générale. Un parti qui a plaidé, auparavant, pour le respect dudit délai, qui expirera aujourd'hui. Réaffirmant que seul le président de la République dispose des prérogatives lui permettant de prendre toutes les décisions adéquates pour la réussite du projet, le MSP appelle, également, à lever toutes les entraves administratives ayant freiné la mise en œuvre de la charte. « D'autant qu'il y a une volonté de déposer les armes qui demande uniquement un peu plus de garanties, il est de notre devoir d'offrir ces garanties et de lever toutes les contraintes afin de réaliser la réconciliation nationale », a souligné le même communiqué. En réalisant cela, a ajouté le communiqué, il n'y aura aucun alibi pour le maintien de l'état d'urgence.