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L'amnistie divise l'Alliance
RECONCILIATION NATIONALE
Publié dans L'Expression le 11 - 09 - 2006

La proposition du MSP va au-delà du cadre strictement sécuritaire.
En relançant l'idée d'une amnistie générale que leur parti a prôné depuis des mois déjà, les responsables du MSP placent leurs collègues de l'Alliance présidentielle dans une position inconfortable. Le sujet sera, en effet, relancé lors de la rencontre de cette alliance aujourd'hui, au siège du MSP. Les avis sont déjà divergents. «Nous pensons qu'il faut attendre au moins une dizaine d'années le temps que les blessures soient totalement pansées, les douleurs et les rancoeurs tues» a estimé le porte-parole du FLN, Saïd Bouhedja, interpellé hier sur ce sujet. Le FLN s'en tient à la démarche présidentielle.
«Dans aucun article de la charte et dans aucune disposition des textes d'application de cette charte, il n'a été fait référence à une éventuelle amnistie générale» a encore souligné M.Bouhedja. Relativement nuancé, le RND, par la voix de son secrétaire général, laisse supposer lui aussi qu'il n'est pas question d'une amnistie en ce moment. Il y a quelques jours, M.Ouyahia, a appelé, à ce propos, la classe politique à se prononcer sur les objectifs et les perspectives de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale qui vise, a-t-il dit, «à ramener la paix, la sécurité et la stabilité» fin de citation.
Le RND n'a pas été plus explicite. Ayant été «catalogué» dans le même répertoire des défenseurs du tout-sécuritaire, durant les années de sang, il serait difficile d'admettre que le RND défende le principe d'une amnistie générale. Mais puisque la politique «est l'art de l'impossible», tout revirement de dernière minute s'appellera ainsi un «repositionnement» Il faut rappeler que le MSP, qui défend mordicus aujourd'hui ce principe d'amnistie générale, a longuement flirté avec les partisans du tout sécuritaire.
Les arguments avancés par le parti de M.Soltani, pour défendre son projet, ne tiennent pas seulement à l'idée restrictive annonçant le retour du FIS dissous sur la scène politique et des islamistes interdits d'activité partisane. Le MSP en fait tout un projet politique. Il part du principe que la réconciliation nationale ne peut être conditionnée par un délai. Ensuite, son couronnement ne peut être que l'amnistie générale. Evidemment, d'autres actions découleront de cette action.
La première est la levée de l'état d'urgence, une revendication chère au MSP. Il s'ensuivra également la levée de l´interdiction de manifestations et de réunions pacifiques, l'ouverture des médias lourds...
C'est donc les implications de cette amnistie qui intéressent le parti de Soltani. Le forcing du MSP intervient à un moment assez particulier: avec la fin des délais fixés par la charte pour la paix et la réconciliation nationale aux terroristes pour se rendre, aucune déclaration officielle n'est venue expliciter cette «situation d'après-charte». Avec trois sorties politiques sur le terrain, le président de la République n'a pipé mot sur la question.
Le conseil des ministres, programmé pour aujourd'hui, n'a explicitement inscrit dans son ordre du jour ni la réconciliation nationale ni ses résultats ni les textes d'application. Selon les juristes, c'est une phase d'expectative. La seconde situation particulière est la non-publication des résultats officiels obtenus jusqu'à l'expiration des délais de la charte le 31 août dernier.
Pourtant, il a été annoncé officiellement un conférence de presse que devait animer le ministre de la Justice pour annoncer officiellement les résultats obtenus. Mis à part quelques bribes de chiffres annoncés par le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, et le ministre de la Solidarité, Djamel Ould Abbès, le reste est du domaine du mystère. C'est dans toute cette panoplie que le MSP revient à la charge et «balance» le projet d'amnistie générale. Le chef de l'Etat l'a affirmé à plusieurs reprises: «Ceux qui ont les mains tachées de sang ne sauraient bénéficier de la clémence de l'Etat. «Nous serons sans pitié avec les assassins et les auteurs de violences».
Les juristes estiment que l'amnistie «est un instrument juridique au service de l'opportunité politique». Ils ajoutent que cette disposition n'efface ni la condamnation ni l'infraction, mais «dispense le condamné de l'exécution totale ou partielle de la peine prononcée». Ainsi, le consensus, qui a entouré l'adoption par référendum de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, s'effiloche de plus en plus.
Si le constat d'une mort clinique a été déjà fait, le principe de cette amnistie générale risque d'achever totalement ce conglomérat politique «qui a chopé sa maladie depuis les élections partielles de Kabylie». Car, cette fois-ci la proposition du MSP, va au delà du cadre strictement sécuritaire.
L'idée qu'il émet ne relève plus du simple traitement de l'aspect tragique de la crise. Elle semble franchir des lignes politiques admises.


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