Le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, a indiqué hier à Alger, que la France reconnaîtra, tôt ou tard, les crimes perpétrés contre le peuple algérien pendant l'époque coloniale. La France «reconnaîtra tôt ou tard les crimes perpétrés en Algérie», a déclaré M. Zitouni à la presse en marge de la séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales. «Nous transmettrons le message de génération en génération (...) tout comme nous nous enorgueillissons de nos aïeux», a-t-il dit en réponse à une question sur les dernières déclarations du président français, François Hollande. Il a annoncé l'organisation, les 4 et 5 mai prochain à Oran, d'une conférence sur la torture pratiquée à l'encontre du peuple algérien durant l'ère coloniale, soulignant que cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de l'effort consenti pour faire connaître les tragédies endurées par les Algériens à ce moment de l'histoire. Il a souligné également la récente visite, en Algérie, du secrétaire d'Etat français chargé des anciens combattants et de la mémoire, Jean Marc Todeschini, la qualifiant d'initiative «appréciable», mais «insuffisante». S'adressant à un membre du Conseil de la nation, Mohamed Zbiri, le ministre des Moudjahidine a assuré que «tous les dossiers déposés au niveau du ministère jusqu'à décembre 2014 et relatifs aux pensions et taux d'invalidité des moudjahidine ont été assainis, tout comme c'est le cas pour les dossiers des mois de janvier et février». «Seuls les nouveaux dossiers sont en cours d'examen», a-t-il tenu à dire. En vue d'une meilleure prise en charge de cette catégorie, il a révélé l'existence d'un «programme pour de nouvelles consultations médicales des moudjahidine et ayants droit».