Cause n La Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux (Fnir) plaide pour la création d'un fichier national des malades insuffisants rénaux. C'est là le vœu de la fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux. Ce fichier est recommandé dans la mesure où c'est un moyen de coordonner le donneur et le receveur dans différentes régions du pays. C'est aussi un moyen qui permettra à l'équipe soignante d'avoir tous les renseignements médicaux de chaque malade, de façon à accélérer les soins en gagnant du temps pour une éventuelle intervention chirurgicale si cela s'avère nécessaire. Contacté par téléphone, Rachid Grabsi, vice-président de la Fnir, a déclaré qu'«il est nécessaire d'asseoir une véritable organisation pour susciter l'amélioration de la prise en charge de cette catégorie de malades». Avant de parler de la situation dramatique qui prévaut en matière de traitements de l'insuffisance rénale et qui inquiète à plus d'un titre les personnes souffrant de cette maladie chronique, M. Grabsi a insisté précisément sur la prise en charge des malades ayant un donneur vivant. «De nombreux cas ne sont pas encore pris en charge et sont toujours sur la liste d'attente à l'est et à l'ouest du pays», s'alarme-t-il. C'est pourquoi, il insistera sur la nécessité de mener un véritable combat pour empêcher la détérioration de la santé de ces malades qui doivent être greffés dans les meilleurs délais. Les professionnels de la santé sont entre autres, l'Association algérienne de néphrologie, qui plaide pour une transplantation rénale à partir de cadavres, sont appelés à engager des actions concrètes, estime notre interlocuteur. Il dira par ailleurs, que la dialyse d'un malade coûte à l'Etat quelque 180 millions de dinars annuellement. La fédération qui se bat pour améliorer les soins et la vie de tous les jours des personnes atteintes d'insuffisance rénale, a souligné, à maintes reprises, les différents dysfonctionnements et lacunes qui ont engendré des dérives et des malversations préjudiciables à la santé du malade. L'absence de réglementation et de guides de recommandations adéquats, l'inexistence de la prévention de la pathologie, le manque d'un suivi en amont, l'inexistence de suivi psychologique et diététique… sont autant de points noirs évoqués par la Fnir. Les enfants subissent une hémodialyse pédiatrique inappropriée, a dénoncé notre interlocuteur. Et de conclure que la transplantation rénale est encore au stade des balbutiements d'autant plus que le nombre (passé sous silence) de décès est effarant ! La Fnir, unique et incontournable représentante des insuffisants rénaux et greffés, se dit, de ce fait, disposée à proposer son concours en vue d'une meilleure compréhension et appréciation des mécanismes complexes de ces traitements afin d'asseoir des solutions adéquates et pérennes en la matière.