La chirurgie laparoscopique prend de l'ampleur en Algérie et évolue favorablement. De nombreuses pathologies sont aujourd'hui traitées avec cette nouvelle technique de chirurgie qui suscite l'engouement de la jeune génération des praticiens chirurgiens algériens. Présentée comme chirurgie d'avenir, la technique est aujourd'hui utilisée pour certaines pathologies considérées comme très lourdes, comme certains cancers. «L'organisation de ce congrès a pour objectif de servir le développement de la chirurgie laparoscopique, la promotion, la formation et la recherche. A l'issue des débats lors de travaux, des propositions seront faites, ce qui nous permettra de contribuer au développement de la pratique coeliochirurgicale au Maghreb. Nous allons élaborer un cahier des charges proposant une conduite à tenir vis-à-vis d'un thème important, qui concerne la grossesse extra-utérine», a déclaré le professeur Addad Bouzid, président de la Société algérienne de chirurgie laparoscopique et chef du service de gynécologie-obstétrique à l'hôpital Mustapha, à l'ouverture, le week-end dernier, des travaux du 7e Congrès international (et 14e national) de chirurgie laparoscopique. Le Pr Addad revient justement sur les grossesses extra-utérines qui posent, selon lui, un sérieux problème de santé publique au Maghreb. Le débat aujourd'hui est de décider du traitement à adopter, à savoir médical ou chirurgical, d'autant que le nombre de cas est en nette progression chez les jeunes femmes de plus de 30 ans. Les causes sont, selon lui, liées à la contraception et aux infections. Le recours à cette technique chirurgicale est indiqué, comme il l'est aussi dans le traitement des cancers colorectaux et de l'endométriose. «C'est une technique non invasive. La durée d'hospitalisation est très réduite et le malade reprend rapidement son activité. Les femmes optent d'emblée pour cette technique qui n'agresse pas leur corps et ne laisse pas de cicatrice indélébile ; elle est sans risque infectieux et assure un confort maximal aux patients et moins de complications hémorragique et infectieuse», a précisé le Pr Addad, tout en insistant sur la formation continue des personnels médical et paramédical. Cette technique nécessite, selon le Pr Graba, chirurgien au Centre Pierre et Marie Curie, un matériel adéquat. «Effectivement, de nombreuses pathologies peuvent être prises en charge avec un traitement chirurgical, notamment les maladies cancéreuses, pourvu que les patients soient pris en charge à un stade précoce de la maladie, et ce notamment pour certaines tumeurs», a-t-il ajouté.