La place de la Liberté de la presse a été inaugurée, hier, à l'initiative de l'Association des journalistes et correspondants de la wilaya. La Journée internationale de la liberté de la presse a été célébrée, hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou par de nombreuses activités. Ainsi, la place de la Liberté de la presse a été inaugurée, à l'initiative de l'Association des journalistes et correspondants de la wilaya de Tizi Ouzou (AJCTO) en présence, de membres de la presse et des autorités locales. Le même jour a été également consacré à un hommage rendu par la direction de la culture à deux hommes de plume : Abdelkrim Djaâd et Nadir Bensebaâ, disparus il y a quelques mois. Des membres de la famille et des amis des défunts ont pris part à ce rendez-vous, apportant des témoignages émouvants. Une conférence a été animée par le journaliste et écrivain Rachid Hamoudi et Soria Benseba, directrice du journal El Mihwar, qui ont revisité le parcours des journalistes disparus. Notons que les initiateurs de cet hommage avaient organisé, la veille, un déplacement vers Akbou et Ighil Ali, dans la wilaya de Béjaïa, pour un recueillement sur les tombes de Djaâd et Bensebaâ. Par ailleurs, l'AJCTO a organisé, de son côté, une table ronde à la maison de la culture Mouloud Mammeri, où les intervenants se sont attelés à débattre de la relation entre la presse et les institutions. Saïd Smail, ancien journaliste au quotidien El Moudjahid, a rappelé à l'assistance son expérience dans la presse écrite, notamment durant la période précédant l'ouverture démocratique. Il a, à cet effet, souligné : «Avant l'ouverture démocratique, il y avait de la liberté d'expression mais on ne pouvait rien faire. Le journal où je travaillais avait même censuré le ministre de l'Enseignement supérieur qui avait parlé de langue et culture amazighes. Mais aujourd'hui, à l'occasion du Printemps berbère, tous les journaux et medias consacrent des reportages à l'événement. Il y a effectivement des acquis dans la liberté d'expression.» D'autres anciens journalistes de la région, à l'image de Youcef Bournine et Mohamed Haouchine, sont intervenus pour soulever le problème de la rétention de l'information. Selon eux, certains directeurs de l'exécutif ne communiquent avec les journalistes qu'après accord de leurs responsables hiérarchiques. Ces habitudes freinent, ont-ils précisé, considérablement le travail journalistique. Le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, qui a pris part à cette rencontre, a promis d'œuvrer dans le sens de faciliter l'accès aux sources d'information pour la presse. Notons enfin que l'AJCTO a honoré, à l'occasion, trois confrères de l'APS : Arezki Hemla, Mohamed Chabalah et Hamid Makhlouf, partis récemment à la retraite ainsi que le journaliste du Soir d'Algérie, Salem Hammoum, qui n'a pas pu assister à ce rendez-vous en raison de sa maladie. Toutefois, il a envoyé une lettre lue par un proche, qui a suscité beaucoup d'émotion à l'intérieur de la salle.