L a violence encore et toujours (?). La bête immonde s'est de nouveau manifestée hier à Ouargla à l'occasion de la rencontre MC Mekhadma-ES Berrouaghia comptant pour la 30e et dernière journée du championnat de Division amateur (DNA), groupe Centre. Le rendez vous «sportif» n'a pas eu lieu parce que l'équipe visiteuse a été victime d'un traquenard dressé sur la route qui mène au stade. Selon des sources proches de l'ES Berrouaghia, «les joueurs et leurs accompagnateurs ont été agressés par des individus avec la volonté affichée de porter atteinte à leur intégrité physique et les empêcher ainsi de pouvoir prendre part au match». Le bilan serait lourd. Des joueurs blessés à l'arme blanche ont été évacués vers l'hôpital de la ville pour bénéficier des premiers soins. Suite à cette regrettable situation «l'équipe de Berrouaghia était dans l'incapacité physique et morale de jouer», indique une source présente hier à Ouargla. A l'heure du coup d'envoi l'arbitre désigné par la Commission fédérale des arbitres (CFA) a constaté l'absence de l'équipe visiteuse et l'a transcrite sur la feuille de match. A priori, même le délégué du match a noté la même observation. Ce type de situation regrettable est loin d'être un cas isolé. Ce grave dérapage a pris de l'ampleur depuis quelques saisons. Il a été favorisé par le laxisme des uns et la fuite en avant des autres. Faute d'avoir été sérieusement combattue la violence dans les stades s'est durablement installée dans le paysage du football. La violence d'hier à Ouargla met en exergue la faillite de toutes les «politiques» en matière de lutte contre la violence dans les stades. Les séminaires, conférences, débats, campagnes médiatiques soi-disant menées pour endiguer la violence dans les stades ne sont qu'un écran de fumée pour masquer une faillite généralisée. Encore un dossier à traiter.