Considérant ce remaniement ministériel «sans effet politique», l'opposition s'est dite «indignée» qu'un tel acte politique soit devenu dans l'Algérie d'aujourd'hui «un non- événement». Pour Abderrazak Mokri, président du MSP, ce n'est qu'«une question d'ordre interne». Ce qui «n'apporte rien au citoyen algérien», selon lui. Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid, avance les mêmes propos, ajoutant que ce remaniement «essentiellement technique n'est qu'une option pour passer l'été sans polémique». Atmane Mazouz du RCD partage le même avis : «Ce remaniement intervient à un moment où le gouvernement est éclaboussé par une série de scandales de corruption et de grands déballages sur les errements de nombreux ministres de l'actuel gouvernement.» Selon lui, cela «confirme le statu quo». Moussa Touati, président du FNA, considère, indifférent, que «rien d'important n'est arrivé aujourd'hui. On ne nous a même pas expliqué pourquoi ce remaniement ! Pendant que le gouvernement a besoin d'une réforme générale, ils font un changement partiel qui n'apportera aucune amélioration sur le terrain». Ali Benflis, l'ancien Premier ministre et candidat à l'élection présidentielle d'avril 2014, indique dans un communiqué que «le régime politique en place s'enfonce dans l'absurde. Il improvise des replâtrages alors que l'ensemble du pays est dans une impasse politique, économique et sociale». Ce dernier s'interroge sur l'intérêt du remaniement «d'un gouvernement qui ne gouverne pas», avant de conclure : «Nous avons affaire à une gestion pathétique des affaires de l'Etat. Mais cette gestion n'est pas que pathétique ; elle est aussi aventureuse, inconsidérée.»