Les propriétaires de fusils de chasse ne décolèrent pas. Ce mardi, des centaines de personnes, pour la plupart des personnes âgées ont marché depuis la place des martyrs du centre ville de Bouira, au siège de la wilaya pour réclamer une fois de plus, la restitution de leurs armés, confisquées par l'Etat au début des années de terrorisme. Sur les banderoles brandi par les manifestants, on pouvait lire : « marche pacifique. Rendez nous nos armes. Nous voulons nos armes. Nous armes ou indemnisation ». « Nous avons épuisé tous les recours possibles mais aucune solution n'a été trouvé à ce jour. Y'en marre », dénonce un manifestant. D'autres ont affirmé que leurs armes ont été attribuées par les services de sécurité aux gérants des sociétés de gardiennage. « Nous avons appris que la plupart des fusils sont endommagées et loués au profits des sociétés de gardiennages à rasions de 60000DA/le mois. C'est inacceptable » dénonce t-on. A leur arrivée devant le siège de la wilaya, des policiers, visiblement instruit ont tenté de bousculer les manifestants, a-t-on constaté sur place. « Hagarinn, c'est de la Hogra » réplique les manifestants en direction des policiers. Il faut préciser que les autorités locales, ont donné instruction pour empêcher tout mouvement de foule devant le siège de la wilaya. Depuis le début de l'opération de la restitution des fusils de chasse ordonnée par le premier ministre au début du mois de mai de l'année 2012, le nombre des fusils restituées au niveau de la wilaya ne dépassait pas les 1700 armes sur un nombre total de 9500 confisquées. Un chiffre jugé minime par l'association Essalem, pour la restitution des fusils de chasse de Bouira, qui continue de réclamer l'accélération de la procédure. Protestation des demandeurs de logements Par ailleurs, des dizaines de demandeurs de logements ont également protesté aujourd'hui devant le siège de la wilaya. Exclus des dernières listes d'attribution de logements, des dizaines de personnes venues des différents quartiers du chef-lieu de wilaya ont exigé de rencontrer le premier responsable de la wilaya. « C'est une journée d'audience, alors où sont t-ils les responsables. Ni le chef de Daira, ni le wali et son chef du cabinet n'ont voulu nous recevoir », ont crié les manifestants. Les manifestants affirment qu'ils vivent dans des conditions déplorables en souhaitant à ce que la commission en charge du dossier du logement étudie leur cas.