L'aguichant groupement commercial, dénommé localement La Cora qui s'étend de la cité Larbi Ben M'hidi à celle de Didouche Mourad, dans le centre de Chelghoum Laïd, s'est taillé ces dix dernières années une réputation de haut lieu de négoce et de destination à forte fréquentation féminine. Une notoriété qui va au-delà des frontières de la daïra dès lors que l'endroit attire chaque jour que dieu fait des centaines de visiteurs venant des localités de Ouled Khelouf, Tadjenanet, Ferdjioua, Oued Athmenia et Aïn Melouk. L'attrait envoûtant qu'exerce La Cora sur madame Eve tient à la nature des activités commerciales qui y sont développées par des centaines de magasins proposant un incommensurable éventail de marchandises correspondant à tous les goûts et à tous les âges. La variété et le faste que dégagent les bijouteries, les magasins de prêt-à-porter, de tapisserie, de chaussures, de textile, d'habillement, de lingerie féminine et de cosmétiques attirent irrésistiblement un impressionnant flux de clientes. Les chalandes n'ont que l'embarras du choix devant la diversité et l'exubérance des effets vestimentaires, des articles de beauté et des marques prestigieuses de parfumerie exhibés où le « made in » côtoie les labels locaux et ceux en provenance du Moyen-Orient et d'Asie (Egypte, Syrie, pays du Golfe, Hong Kong et Chine). Dans le sillage de ce regain d'activités commerciales, ont émergé des dizaines de petites débrouilles qui vont des fast-foods aux supérettes, en passant par les boutiques de la fripe, les stands vendant des objets de pacotille, les articles décoratifs et les « incontournables » étals des marchands ambulants des fruits et légumes. En bref, un petit eldorado où les femmes et les filles y ont un droit quasi régalien, mais non moins un microcosme cosmopolite où les pickpockets, les coureurs d'aventure et les énergumènes à la mine patibulaire, à l'affût de la moindre escroquerie pullulent.