Nullement inquiétés par les responsables en charge du bien-être et de la tranquillité des citoyens, les revendeurs de CD et cassettes audio, empoisonnent, à Mila, la vie du voisinage, personnes âgées, nouveaux-nés et malades compris. Sinon, comment expliquer, si ce n'est du mépris, la hargne et l'impétuosité que mettent ces commerçants à « répandre » volontairement des émissions sonores assourdissantes qui portent atteinte aux riverains, de surcroît dans les grands ensembles et les cités populaires. Si le fléau des nuisances sonores, quoique latent, n'a pas atteint des proportions alarmantes dans les autres villes de la wilaya, à Chelghoum Laïd, Tadjenanet et, à un degré moindre, Teleghma et Oued Athmenia, il est en train de faire tache d'huile. Les habitants de Chelghoum Laïd résidant aux 1109 logements, aux cités 500 logements CNEP, Didouche Mourad, Larbi Ben m'hidi et la « Cora », que l'infortune a placés dans le collimateur de ces effrontés commerçants, subissent un vrai supplice au quotidien, vu qu'en face, leurs « agresseurs » jouissent de l'impunité totale. Pourtant, cette préoccupation n'a pas échappé à la clairvoyance du législateur, qui en a défini les tolérances de production de décibels en période, aussi bien diurne que nocturne, comme cela est bien stipulé dans le décret n° 93-184 du 27-07-1193 régissant la diffusion d'émissions sonores. Face à ces outrages à répétition, exacerbés par le laisser-faire des services concernés, les gérants trublions persistent dans leur comportement spartiate et irrespectueux. En somme, l'absence d'une loi est meilleure qu'une loi qu'on n'applique pas, car sous d'autres latitudes, les auteurs de ces agissements répréhensibles sont sévèrement sanctionnés.