Des faits divers de délinquance en guise d'actualité de l'APC de Constantine. En quelques semaines, les évènements se sont accélérés au sein de ce collège, à charge des élus :dépôt de plaintes contre le maire, pour agissements frauduleux et abus d'autorité, enquête policière contre lui, session ordinaire transformée en foire d'empoigne, agression d'un élu… bref, cette série glauque est ponctuée par le recours introduit depuis hier par huit élus de l'APC, opposés au maire et son clan, pour annuler la session. Que reste-t-il de cette assemblée des scandales et des conflits si ce n'est la réputation sulfureuse et un bonnet d'âne ? Le wali a été destinataire cette semaine d'un recours introduit par les élus frondeurs concernant la session ordinaire houleuse du 22 mai dernier. El Watan avait rapporté le lendemain, la violence verbale et les accrochages qui avaient émaillé la rencontre. Les conditions spéciales, pour ne pas dire abominables,ont rendu les délibérations presque impossibles estiment les frondeurs qui attendent du wali l'annulation pure et simple de cette session. Pour toute réaction, le maire Sifeddine Rihani a traduit en conseil de discipline Moudir Barka, l'élu qui mène la fronde. Une procédure jugée illégale par les autres. Qu'en est-il du fond du problème ? Les deux plaintes déposées par les opposants contre le président de l'APC, donnent de plus en plus d'inquiétude aux personnes ciblées. Le calme affiché par Rihani et le sursis qui lui est accordé par la lenteur de la procédure judiciaire sont trahis par le comportement nerveux dont il a fait preuve durant la session. Mieux. L'agression physique dont a été victime M. Barka, de la part de l'ex-Mouhafedh et mentor de Rihani, cette agression, au cas où il est confirmée par la justice, est un signe de déstabilisation dans le camp qui a produit l'actuelle APC et qui fait en sorte de la couvrir. Faut-il rappeler que les six élus frondeurs (devenus huit) ont déposé deux plaintes contre le maire. L'une pour l'affaire dite des 32 villas du promoteur DrisMeghraoui, et l'autre relative à un faux et usage de faux lié à une délibération de l'assemblée. Les procédures juridico-policières sont marquées d'une lenteur qui a poussé les plaignants à se poser des questions et à relancer le parquet par le biais de l'avocat. Par ailleurs, une autre question se pose, cette fois sur la passivité du wali face à ce dossier qui pourtant touche à la stabilité de la ville et son image. L'administration de Hocine Ouadah a en effet les leviers nécessaires pour agir, notamment par le biais de l'inspection générale de la wilaya, mais elle ne l'a pas fait. Ailleurs, à Cherchell par exemple, l'APC vient d'être suspendue par le wali de Tipasa suite à la plainte introduite par un citoyen, un artisan, qui a dénoncé les actes incohérents de gestion.