Le prix moyen du baril de brut algérien a gagné près de 5 dollars en un mois. Selon le rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), publié hier à Vienne, le cours du Sahara blend algérien s'est établi à 64,12 dollars en moyenne en mai 2015 contre 59,75 dollars en avril. Il gagne ainsi 4,37 dollars, soit une évolution de 7,31% en un mois. La tendance générale du marché semble actuellement légèrement haussière. Cependant, on demeure encore loin des niveaux de 2014. C'est ainsi qu'en glissement annuel, la moyenne des cours du Sahara blend est passée de 109,58 dollars en mai 2014 à 57,37 dollars en mai 2015 soit une baisse de 48%. Plus globalement, la moyenne des cours du panier OPEP a progressé de 8,5% entre avril et mai 2015, et ce, en raison de facteurs haussiers, précise l'Organisation basée à Vienne. Au-delà d'un dollar plus faible et du facteur troubles géopolitiques, ce sont surtout les fondamentaux du marché qui poussent actuellement les cours, explique l'OPEP. Celle-ci précise ainsi qu'une reprise de la demande de pétrole brut, la vigueur des marchés de produits raffinés, ainsi qu'une baisse des stocks américains, ont été les principaux éléments ayant alimenté le rebond. Au chapitre des prévisions, le pool pétrolier se montre très optimiste. S'il met en avant les plus hauts atteints par les cours moyens du brent de mer du Nord à plus de 65 dollars et du WTI à 60 dollars en mai, l'OPEP se montre confiante en une réduction de l'offre excédentaire de brut au cours des prochains mois. Le rapport précise que l'offre excédentaire est estimée à 440 000 barils/jour (b/j) au deuxième semestre 2015, contre 1,66 million b/j en moyenne prévu pour l'ensemble de l'année. Le pool pétrolier table sur une décélération de la croissance de l'offre non OPEP, laquelle ne devrait augmenter que de 680 000 b/j soit un tiers de la croissance enregistrée en 2014. Et de préciser que le nombre de forages de schiste américain a baissé de 60% entre octobre 2014 et juin 2015. L'OPEP, qui veut ainsi démontrer que sa stratégie s'est révélée payante, a également précisé dans son rapport que la production de l'ensemble de ses membres a augmenté de 24 000 b/j pour atteindre 30,98 millions b/j en mai. Enfin, l'OPEP a maintenu inchangées ses prévisions de demande de brut pour 2015 à 92,50 millions de barils/jour, tandis qu'elle table sur une demande à 29,3 millions de barils/jour pour son pétrole, soit un gain de 300 000 b/j par rapport à 2015.