Suite aux remous provoqués par la décision du ministère de la Jeunesse et des Sports de suspendre le président de la Fédération algérienne d'athlétisme et le bureau fédéral, la tutelle a réagi en diffusant un communiqué, hier, à travers lequel elle justifie sa décision. « La situation négative qui y prévaut toujours, notamment la régression de la discipline en termes de résultats et de relève de l'élite et suite à un certain nombre de requêtes formelles sérieuses émanant de membres de l'AG, le MJS a diligenté une commission ad hoc conduite par l'inspection générale à la demande de la direction du sport d'élite et de haut niveau le 9 avril 2006... ». Il en résulte du rapport : « –Le non-respect flagrant des clauses de la convention d'objectifs souscrite ; –la gestion anachronique de dossiers de bourses des athlètes de haut niveau ; –la mauvaise prise en charge des sélections nationales et les conditions approximatives de préparation des athlètes et le désintéressement flagrant du président de la FAA quant à l'optimisation des conditions de préparation techniques aux prochains Jeux africains et son absentéisme constant aux travaux de la commission spécifique instituée à cet effet ; –la permissivité du BF à l'égard des passe-droits en prêts et avances à particuliers ainsi que la location d'un appartement pour son président en violation de la réglementation ; –le non-respect du chapitrage fixé conjointement par voie conventionnelle et opposable aux gestionnaires tant du ministère que de la fédération qui s'est traduit par des transferts abusifs et de l'ordre de 8 millions de dinars vers le fonctionnement d'où l'aggravation du dossier endettement ... ». La suite du communiqué, signé la chargée de communication, verse dans la réplique aux griefs contenus dans le dernier communiqué du COA, sans qu'il ne soit cité. Le MJS explicitant l'article 100, plus particulièrement les conditions qui président à une sanction, s'étale sur le concept de directoire et enfin réaffirme les missions du MJS. A priori, les échanges épistolaires entre les différents acteurs du mouvement sportif national ne sont pas près de prendre fin.