Le ministère de la Jeunesse et des Sports a décidé, le 7 septembre dernier, de mettre un terme à la mission du président de la Fédération algérienne d'athlétisme, Toufik Chaouche Teyara, pour « faute grave dans la gestion de la structure ». Un directoire est alors installé pour gérer les affaires courantes en attendant la tenue d'une assemblée générale élective. Soit une mesure qui ne repose sur aucune procédure réglementaire, sachant aussi que le président de la FAA n'a pas eu l'occasion de se défendre sur le sujet. La sanction n'était donc pas réglementaire ni vis-à-vis des lois en vigueur dans notre pays ni de celles de la Fédération internationale d'athlétisme. Une bataille de communiqués s'en suivit au moment où l'IAAF ne tardera pas à manifester son désaccord avec le procédé utilisé par le ministère de la Jeunesse et des Sports. L'instance internationale de l'athlétisme refuse de cautionner le limogeage du président de la FAA, tout en rappelant qu'il existe d'autres procédés, plus réglementaires, pour assainir des situations graves, si tel est le cas. La correspondance de l'IAAF ne manquera pas de rappeler la menace de suspension si les choses n'évoluent pas positivement et réglementairement. Les choses étaient donc claires mais le ministère réagira par l'entremise d'un courrier adressé à l'IAAF expliquant les motifs ayant conduit à la suspension du président de la FAA et du bureau fédéral. L'instance internationale ne voulait en aucun cas transgresser ses règlements et maintient sa décision de suspendre l'athlétisme algérien de toute compétition internationale. La situation n'évoluera donc point et le week-end dernier une assemblée générale élective a eu lieu pour élire un nouveau président à la tête de la Fédération algérienne d'athlétisme. L'instance internationale, sans tergiverser, annonce la lourde sanction de suspendre la FAA jusqu'au retour à la légalité, c'est-à-dire permettre au président Chaouche Teyara de tenir son assemblée générale au cours de laquelle il pourrait user de son droit de défense. L'assemblée générale étant souveraine, un principe qu'il ne faut aucunement bafouer