Contacté hier pour connaître sa réaction à la suite de la décision du ministère de la Jeunesse et des Sports de le suspendre de ses fonctions de président de la Fédération algérienne de tennis, ainsi que les membres de son bureau fédéral, le Dr Mohamed Bouabdellah nous a affirmé qu'il allait introduire une double action en justice contre le ministre en personne et le MJS, en sa qualité de tutelle. “Je suis déterminé à recouvrer mes droits en recourant à la justice de mon pays, à travers deux actions auprès des juridictions compétentes. La première consistera en un "intuité personné" contre la personne du ministre pour harcèlement et la seconde contre le ministère de la Jeunesse et des Sports pour sa décision de me suspendre alors que je suis un élu, qui ne peut être déchu que par les membres de l'assemblée générale de la fédération algérienne de tennis”, nous a déclaré, hier, M. Bouabdellah. “Je n'ai pas l'intention de recourir aux instances sportives internationales, car j'ai confiance en la justice de mon pays, laquelle, j'en suis sûr, me réhabilitera dans mes droits”, a ajouté le désormais ex-président de la FAT, en attendant que l'affaire soit tranchée par les tribunaux. Quant aux griefs avancés par le département de M. Yahia Guidoum, notre interlocuteur dira : “Si le ministre estime que j'ai violé la loi dans ma gestion financière de la FAT, il n'avait qu'à m'ester en justice, et non recourir à la facilité en procédant à ma suspension.” “C'est lui qui viole la loi en installant un directoire à la tête de la fédération, alors que l'article 100 de la loi 04-10 relative à l'éducation physique et sportive n'y fait pas référence et stipule, en cas de faute grave engageant la responsabilité de la fédération, la mise en place de procédures de gestion particulières et temporaires. Une suspension de quatre années, comme c'est le cas ici, n'est prévue nulle part”, a ajouté le Dr Bouabdellah. Pour rappel, le MJS a annoncé, dimanche, dans un communiqué, que la suspension du président et des membres du bureau fédéral de la FAT pour une “durée de quatre années intervient conformément à l'article 100 de la loi 04-10 du 14 août 2004 relative à l'éducation physique et aux sports”. Selon la tutelle, la décision est motivée par “l'expertise du rapport de la gestion financière de la FAT pour l'exercice 2004 et par le rapport d'expertise du comité d'experts du tennis. Ces rapports font ressortir de graves négligences, dysfonctionnements et infractions dans la gestion financière et administrative de la FAT”. Un directoire chargé de la gestion temporaire de la FAT a été installé par M. Yahia Guidoum pour “assurer la continuité des activités de la fédération”. Ce directoire est composé de MM. Djennas Mohamed, Kefti Khier, Younès Hocine, Cheriak Nabil, Rais Ali Omar, Benhabylès Nacer-Eddine, Safer Tarek, Zouiouech Djamel Eddine et Benyounès Fayçal, selon le communiqué rendu public par le ministère la Jeunesse et des Sports. K. ABDELKAMEL