Les vétérinaires sont fortement sollicités à la veille ou même lors du mois de Ramadhan. En quoi consiste le travail de vos collèges ? Nous sommes affectés au niveau de tous les abattoirs et lieux d'abattage de volailles. L'inspection se fait ante-mortem, soit avant l'abattage pour éliminer les animaux qui ne sont pas aptes, malades ou suspectés d'avoir une maladie. Le vétérinaire assiste, en deuxième lieu, à toute l'opération d'abattage. Nous intervenons également en post-mortem, en vérifiant de probables maladies qui pourraient rendre impropre à la consommation le produit. Les vétérinaires affectés à la tâche d'inspection dans les abattoirs sont-ils en mesure de répondre à la forte demande, plus particulièrement durant le mois de Ramadhan? Un vétérinaire s'occupe de l'abattoir et des lieux d'abattage de volailles, des BCH (Bureau d'hygiène communal), et des commerces comme les boucheries ou les restaurants. Il y a une surcharge de travail, qui exige du vétérinaire une charge de travail importante. Il y a plusieurs abattoirs et d'endroits d'abattage et pas suffisamment de vétérinaires pour s'occuper de la tâche. Cela dit, le vétérinaire s'occupe consciencieusement de son travail. Justement, les conditions d'hygiène sont-elles respectées dans les structures d'abattage ? Les abattoirs répondent aux normes d'hygiène et nous y tenons. Il y a des complexes en construction (projet d'abattoir à Birtouta, dans la banlieue d'Alger), qui s'ajouteront aux structures déjà existantes. Les vétérinaires n'ont pas légalement la prérogative d'intervenir dans les lieux d'abattage clandestin dont l'existence est un secret de polichinelle… Il existe des lieux d'abattage qui échappent à tout contrôle. Les vétérinaires n'ont pas pour mission d'intervenir dans ces endroits. C'est aux pouvoirs publics (administration, services de sécurité) de mettre un terme à cette situation. (*) Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique