Suite aux accusations d'infraction du chef de sûreté de daïra d'un commerce à Akbou, et l'arrestation de non-jeûneurs dans la wilaya de Béjaïa, la police dément formellement toute implication et précise que c'était un simple contrôle administratif. «Vers 13h, ce mardi 23 juin, les éléments de la police ont effectué un contrôle de routine, accompagnés du chef de sûreté de daïra. Leur attention a été retenue par un rassemblement dans une boutique de gâteaux traditionnels. Constatant la présence de la police, le propriétaire a fermé sa boutique immédiatement. A partir de ce moment, le chef de sûreté de daïra a demandé la vérification des documents administratifs du commerce. Suite à cela, la police a quitté les lieux», lit-on dans le communiqué de la DGSN rendu public hier. Toutefois, plusieurs titres de la presse nationale ont rapporté que le chef de la sûreté de daïra d'Akbou était effectivement accompagné d'un officier de police, et qu'il a défoncé une porte de secours pour entrer par «effraction» dans le magasin. Contacté par la presse, le propriétaire, Nadjib Iken, a déclaré qu'il avait des dizaines de «clients habitués» qu'il avait invités. El Watan, dans son édition du mardi 23 juin, a affirmé que deux officiers de la police ont opéré une descente dans un café au centre-ville d'Akbou, pour «déloger » des non-jeûneurs attablés à l'intérieur. Le rideau étant à moitié ouvert, les policiers, d'après les témoignages recueillis, ont défoncé la porte arrière pour s'y introduire. Notre journaliste rapporte qu'en réaction à cette «intrusion musclée» des deux officiers, le propriétaire de la cafétéria a rétorqué : «J'ai un registre du commerce, je paye mes impôts et je ne connais aucune loi qui oblige un tel établissement à fermer pendant la journée.» Après cette descente policière, un groupe de citoyens s'est rendu au commissariat pour demander des explications.