Le projet des 600 unités LPA (Logement promotionnel aidé) prévu au POS 10 n'a pas été lancé, et pour cause, les habitants des baraques refusent de libérer les lieux. Pourtant, une première opération de relogement menée au mois de décembre de l'année 2014, ciblant 57 familles a été suivie d'une démolition des baraques et leur récupération pour ledit projet. L'année 2015, une deuxième opération d'assainissement du site a été couronnée par la démolition de 53 autres logis avec, cette fois-ci, des décisions d'attribution de terrains constructibles et des aides financières estimée à 700.000 DA au profit de chaque constructeur illicite délogé. A noter qu'il existe parmi ces derniers des personnes attributaires de logements sociaux, et d'autres avérés propriétaires terriens, commerçants aisés et des couples fonctionnaires. Un témoin oculaire a déclaré lors de sa participation dans l'une des opérations précitées que le bidonville du POS 10, devenu un centre de transit vers l'attribution, hors commission, d'un logement social, est, aussi le fief de plusieurs maux sociaux. Parmi les familles relogées en 2014 et 2015 et autres flibustiers sommés de libérer l'assiette foncière au profit des entrepreneurs déjà affectés dans ses lieux, certains ont carrément réinstallé leurs baraques, faisant fi des décisions des autorités locales. «L'on a recensé au moins une vingtaine d'indus occupants parmi les bénéficiaires du dernier relogement», a déclaré notre source, qui estime que si l'ascendant est déjà bénéficiaire d'une attribution, c'est le descendant qui réoccupe la baraque et vice versa. Une autre vague de postulants vient de leur emboiter le pas.