Le médicament vital Sintron (Acénocoumarol), un traitement prescrit pour les personnes souffrant de pathologies cardiaques et autres, en rupture depuis deux mois, est désormais en pharmacie. Dans un communiqué laconique transmis à la rédaction, les laboratoires Novartis informent juste que «le produit Sintrom 4 mg a été libéré à la vente en date du 24 mai 2015» sans donner de détails ni les raisons réelles de la rupture qui aurait pu être fatale pour de nombreux patients algériens. Un communiqué, qui reste tout de même énigmatique, car ce n'est pas de tradition que des laboratoires nationaux ou étrangers annoncent la mise sur le marché, en pharmacie, d'un médicament en indisponibilité durant une certaine période. Il est plutôt attendu du ministère de la Santé, interpellé à maintes reprises, de communiquer sur cette question et d'informer les citoyens qui ne cessent d'alerter à travers la presse sur cette rupture qui touche encore des produits vitaux. Ce qui risque de durer encore quelques semaines. Le médicament en question dont les patients ne peuvent pas se passer a fait, lui aussi, l'objet de retard de signature du programme d'importation, d'où sa non-disponibilité dans les délais. Selon une source proche du dossier, ce retard est lié également à des problèmes d'ordre réglementaire et aux statuts juridiques que la direction de la pharmacie au ministère de la Santé aurait soulevés et traités plus tard concernant l'importateur Sandoz, filiale des laboratoires Novartis, normalement indépendants l'un de l'autre. «Le programme n'a été signé qu'au mois de mars, il est normal que le produit ne soit mis en vente qu'au bout d'un à deux mois après. Son expédition est intervenue juste après la signature par la direction de la pharmacie et il a été libéré juste après par le Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP)», signale notre source. Pourquoi alors le produit n'a été mis en pharmacie qu'un mois après sa libération à la vente, depuis le 24 mai ? Du côté des distributeurs, on affirme que le médicament n'était disponible à la commande que le dimanche et normalement, il est en pharmacie depuis hier. Une bonne nouvelle pour les patients, pourvu que les grossistes ne profitent pas de cette tension sur le produit pour imposer la vente concomitante.