Le président de Jil Jadid a qualifié le contenu du message du président Bouteflika, à l'occasion de la Fête de l'indépendance, de «choquant et attentatoire à l'intelligence des Algériens». «On savait que le cynisme était un ingrédient du populiste, mais cela devrait avoir tout de même des limites. Comment peut-il comparer sa vie menée 53 ans durant sous les ors de la République, un accès sans limites aux richesses du pays, une noria de prédateurs serviles autour de lui pour répondre à ses moindres désirs avec le sacrifice par la mort digne et héroïque des braves chouhada ? C'est un mépris violent contre la mémoire de ces hommes valeureux et patriotes», a écrit le président de Jil Jadid dans une réaction au message du chef de l'Etat, qui a dit que «malgré ma condition physique actuelle, je reste jusqu'à la fin du mandat». Pour Soufiane Djilali, Bouteflika veut finir sa vie tel un roi, «même impotent et même si le pays en payera une facture incommensurable». Il estime que par son entêtement à rester à la tête du pays, Bouteflika humilie l'Algérie. Il rappelle dans ce sillage que « lorsque Monsieur Bouteflika avait été ramené par l'armée en 1999, il fit une campagne, pour la galerie, avec un slogan ‘'El Izza oua El Karama''». Mais malheureusement, relève-t-il, «en recevant aujourd'hui, dans son état physique dégradé, les présidents étrangers prêts à le soutenir pour mieux soutirer à l'Algérie des contrats et de l'argent, la fonction présidentielle s'est transformée en le contraire de son slogan». «En 16 ans de sa présidence, les institutions du pays ont été saccagées, l'économie brisée, la richesse du pays dilapidée, la jeunesse fourvoyée, la morale terrassée. Tout le monde avait fini par comprendre cela. Mais jamais les Algériens n'avaient imaginé une fin annoncée si piètre et si ridicule d'un régime politique sans conscience et sans patriotisme», a ajouté Soufiane Djilali pour qui «le jour où cette malheureuse comédie sera clôturée, les Algériens auront eu le temps de comprendre l'ampleur du désastre».