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Le temps d'après
Chronique. Ghaleb Bencheikh(*)
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2015

La chronique d'aujourd'hui n'est pas de la même veine que les précédentes. Exceptionnellement, elle se veut comme une réaction à une réaction. C'est ce qu'on appelle interactivité.
C'est ainsi qu'un dialogue s'instaure via un média de référence respectable et respecté – le journal El Watan – prenant à témoin l'ensemble des lecteurs. Il se trouve que l'un d'eux, a priori désabusé, déplore l'arrivée tardive d'une chronique dont le contenu ne fait que poursuivre la dénonciation formulée depuis plusieurs années.
La même scansion est ressassée avec toutefois une nouveauté. Elle résiderait dans l'habillage de mots savants d'une même réalité. Une réalité connue de tous, celle, dit-il, des dérives d'un islam de slogans...
Notre ami lecteur a raison. Le discours imprécatoire ne règle rien et la «leçon» incantatoire ne fait jamais avancer ni les choses ni les idées. En outre, ni les jérémiades ni les pleurnicheries ne sauraient être des réponses à la hauteur de ces enjeux de civilisation – et le mot dépasse de loin l'acception que s'en fait Manuel Valls…
Il faut bien une autre vision, une proposition pour ne pas dire une mission, et cesser de se lamenter sur le sort en optant pour des alternatives.
Quant aux mots savants, ils ne relèvent pas d'une volonté de convoquer les annales de l'école pratique des hautes études dans les colonnes du journal, mais, tout de même, il faut cesser le nivellement par le bas. Les lecteurs sont en droit d'avoir une présentation rigoureuse et bien conçue.
Toujours est-il que l'important est la suite. Le temps d'après. Celui qui vient après le constat. Celui du traitement. Et, nous y sommes. Nous avons investi, justement du temps et de la réflexion à poser le bon diagnostic, toujours en vue de trouver la médication appropriée. Celle-ci va être administrée dans un contexte difficile. L'absence de démocratie et de l'Etat de droit, en dépit des logorrhées habituelles, favorise l'alliance objective entre le radicalisme religieux et le despotisme. De fait, la situation est celle de la fameuse «solidarité infernale» entre le dogmatisme et l'autoritarisme.
En effet, la corruption, la concussion, la gabegie, les malversations et l'incurie organique de l'Etat ne peuvent que susciter et conforter les thèses radicales et les chimères fondamentalistes. Aussi, pour rompre cette alliance et briser cette solidarité, faut-il déjà produire de la pensée juste et saine. Parce que, une pensée mutilée ne peut mener qu'à des actions mutilantes…
Mais, qu'est-ce déjà une pensée ? C'est tout d'abord, dans sa définition philosophique, le discours intérieur de l'âme qu'elle tient en silence avec elle-même. Elle est, ajoute Platon, le dialogue entre la sagesse et la science qui s'instaure en toute liberté.
Et nous avons besoin de cette liberté pour réfléchir, penser et forger des idées claires. La pensée doit être effectivement libre, émancipée, affranchie de toute contrainte et ne doit obéir à aucune injonction. Elle doit être sans limite dans le for intérieur. Sauf qu'en même temps, la pensée peut-elle être produite en dehors de son contexte ? Est-elle vraiment libre de tout conditionnement ? Ne subit-elle pas des influences, n'est-elle pas déterminée ?
Nous ne voulons pas perdre de vue ces considérations par rigueur intellectuelle et par probité morale.
Pourquoi exprimons-nous ce que nous disons ? Quelles sont nos motivations ? Quelles sont les finalités de notre pensée ? Autant de questions que nous nous devons de poser.
De toutes ces réponses découlera le plan d'action.

* Ecrivain, essayiste, animateur de l'émission «Islam» de France 2


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