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«Le rire est un créneau sain, tant que l'on respecte la déontologie»
Alain Rollat. Journaliste et consultant en déontologie
Publié dans El Watan le 12 - 07 - 2015

La satire répond-elle à un code de déontologie ? Alain Rollat, journaliste et essayiste cumulant des années d'expérience dans les médias et le consulting, explique, dans cet entretien, que l'éthique doit guider toute publication. Depuis quelques années, il participe à un programme d'expertise en déontologie journalistique, qui a vu la naissance d'une charte pour l'amélioration des pratiques de la presse écrite dans, entre autres, les pays du Maghreb. Et, selon lui, une réelle éducation aux médias se doit d'être mise en place par les professionnels de la presse.
- La caricature et la satire journalistiques, comme c'est le cas pour ces faux sites d'info, sont-elles soumises à des conditions particulières en termes d'éthique et de déontologie ?
Ni les caricaturistes ni les «satiristes» ne sauraient être «exemptés» des règles déontologiques du journalisme professionnel digne de ce nom. Aucune forme d'expression journalistique ne peut s'affranchir de l'autodiscipline que s'impose le journalisme soucieux de servir le droit des gens à une information honnête. Les codes de déontologie ne font aucune exception et, sur ce point, le code de déontologie des journalistes maghrébins est aussi clair que tous les autres textes de même nature.
Cela dit, comme tous les autres journalistes, les caricaturistes et les «satiristes» sont responsables de ce qu'ils dessinent et de ce qu'ils écrivent et ils doivent en rendre compte, d'abord devant le public, ensuite, le cas échéant, en cas de manquement à la loi, devant la justice.
La liberté d'expression n'est jamais, nulle part, le droit de dire n'importe quoi en toute impunité. Et si certains cas de figure soulèvent des questions particulières, c'est à la profession d'en débattre et d'en juger. La déontologie est l'affaire des professionnels concernés et elle doit le rester.
- Au vu de vos expériences en tant que consultant et des différents travaux que vous effectuez avec de nombreux médias à travers le monde, des situations similaires ont-elles déjà eu lieu ?
La prolifération des faux sites d'information est devenue un phénomène universel. Elle est la conséquence du développement des nouvelles technologies de la communication. Internet facilite toutes les contrefaçons et toutes les falsifications. Sur la Toile, l'apparence est plus trompeuse que sur le papier imprimé ou que sur l'écran de télévision.
Bien sûr, il ne faut pas mettre dans le même sac les sites «satiristes», dont le but est de divertir les gens et qui, s'ils sont honnêtes, annoncent clairement que leur propos est de faire rire, et les sites malfaisants comme les sites «complotistes», qui sont l'œuvre d'officines spécialisées dans la désinformation et la falsification, dont le but est idéologique.
Mais, pour le journaliste professionnel soucieux d'éthique, les conséquences sont les mêmes : ce phénomène lui crée un nouveau devoir professionnel au nom de la responsabilité sociale qui est la sienne. Il se doit d'aider le public à déjouer les pièges tendus sur internet. En Algérie, comme dans les autres pays du Maghreb, l'urgence est d'autant plus grande qu'il n'existe aucune éducation aux médias.
- Vous qui connaissez très bien le système médiatique en Algérie, comment analysez-vous l'émergence de ces sites spécialisés ? Est-ce une évolution naturelle ou l'expression d'autre chose de particulier ?
S'il existe une particularité algérienne, elle tient au fait, à mon avis, que la liberté d'expression de la presse indépendante est prise en tenaille entre, d'une part, un pouvoir politique qui cherche à la brider, et, d'autre part, un fanatisme soi-disant religieux qui diabolise la liberté de pensée.
Dans ce contexte, il est naturel que le rire devienne un créneau porteur pour les sites versés dans la moquerie, ce qui est plutôt sain tant qu'on respecte les usages déontologiques, mais il est aussi inévitable que les «complotistes» prospèrent dans le sillage des fanatiques. Il est impératif que les gens du métier œuvrent à expliquer aux gens et à leur apprendre ce qu'est une «vraie information» pour savoir reconnaître la «fausse information» ; apprendre à toujours vérifier l'information avant de la retransmettre ; apprendre à démasquer les hoax sur le web en décortiquant textes et photos pour évaluer leur fiabilité, etc. Il existe aujourd'hui beaucoup d'outils pour faire cet indispensable travail de salubrité publique.


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