Plusieurs jeunes chômeurs de la commune de Bechloul, 18 km à l'est de Bouira, se sont rassemblés hier matin devant le siège de la daïra pour dénoncer la manière avec laquelle ont été recrutés cinq agents pour garder le nouveau passage à niveau situé au chef-lieu communal. Les protestataires qui ont été reçus par le secrétaire général de la daïra parlent d'une politique de deux poids deux mesures et de favoritisme. Ils ont exigé que la liste soit revue. «Les cinq personnes recrutées ont toutes des liens avec des fonctionnaires et des membres de l'APC. C'est un favoritisme flagrant. Il y a aussi des personnes qui ont été rayées de la liste pour être changées par d'autres», a déclaré un protestataire. «Nous demandons des explications. Nous étions plus d'une cinquantaine à déposer des dossiers au niveau de l'APC et nous ignorons toujours comment le recrutement de ces cinq personnes a été fait», ajoute un autre. Les jeunes chômeurs ne savent pas qui a établi la liste de recrutement, les services de la commune ou la société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Pour le président de l'APC de Bechloul, Abdelkader Ammouche, le recrutement a été fait sans aucun parti pris. «La SNTF nous a demandé la liste de cinq personnes pour la régie du passage à niveau. Toutes les personnes recrutées sont originaires de la commune et ils ont les critères à ces postes. On a déjà cinq chômeurs en moins», a déclaré le maire. Ce dernier affirme que le lancement des projets au niveau de la zone d'activité commence à donner ses fruits. «Il y a une usine qui va ouvrir dans deux mois à Bechloul. Cette usine recrutera environ 200 personnes de façon permanente. C'est une première dans la commune. J'invite les chômeurs qui ont protesté à déposer leurs CV. Ainsi, d'autres projets d'investissement implantés dans la zone d'activité vont entrer en production incessamment et la priorité est à la main-d'œuvre locale», a-t-il ajouté.