Des travaux d'extension de la maternité de Sidi Mabrouk ont été engagés en mars 2014 pour un délai de réalisation de six mois. Une enveloppe de 230 millions de dinars a été par ailleurs consacrée au projet. Le retard cumulé dans la réalisation du projet est désormais de près d'une année. Une nouvelle structure d'une capacité d'accueil de 60 lits devrait être érigée, pour rappel, à proximité des bâtiments abritant les services de l'EHS mère enfant. Une bonne nouvelle donc pour les patientes mais aussi le personnel de l'EHS qui fait face à une situation intenable. Totalement submergé et croulant sous la pression, le service obstétrique gynécologie de cette maternité conçu pour 64 lits accueille actuellement, selon ses responsables, près de 12000 parturientes par an. 250 patientes sont prises en charge quotidiennement, précisent les mêmes sources. C'est dire la pression et la charge de travail que doit subir chaque jour le personnel de la maternité, pour qui l'extension en cours devrait alléger considérablement la charge de travail et améliorer les conditions d'accueil des parturientes. Quoi qu'il en soit, et en faisant fi du retard enregistré dans la réalisation du projet dont nous avons d'ailleurs fait mention dans une précédente édition, la manière avec laquelle sont menés les travaux par l'entreprise en charge du projet prêtent, et le mot est faible, a beaucoup de réserves. Cette dernière a dû abattre en effet des dizaines de sapins, centenaires pour certains, pour dégager le site devant abriter le nouveau bâtiment. Des dizaines d'arbres abattus dans ce qui est considéré par les habitants comme «le poumon» de Sidi Mabrouk, puisqu'il constitue le seul espace vert qui reste dans ce quartier avalé par le béton. Cependant considérons cela comme un mal pour un bien du moment qu'il s'agit d'un projet d'utilité publique. Mais là où le bât blesse c'est de voir les responsables du projet brûler à plusieurs reprises dans l'enceinte même de la maternité, dans un souci d'économie probablement, les arbres abattus d'abord, puis en fin de semaine dernière, comme l'on a pu constater de visu, procéder au désherbage du site de façon plutôt archaïque, c'est-à-dire en brûlant également les mauvaises herbes à l'intérieur de la maternité, sans se soucier des dangers que peut causer l'épaisse fumée dégagée par le brasier aux patientes admises au sein de cette structure. Quant aux bébés nés récemment au sein la maternité de Sidi Mabrouk, les responsables de celle-ci ont tenu visiblement à leur réserver un accueil des plus chaleureux en allumant des feux de joie pour leur souhaiter la bienvenue. Un cadeau peu ordinaire, comme chacun peut en convenir.