Un entrepreneur procède à la réalisation de son parc à El Hassania, à la périphérie sud de la ville de Chlef, sur la base d'un permis de construire n° 55 /2006 délivré le 25 avril 2006 par les services de l'APC. Toutefois, le projet en question est l'objet de vives contestations de la part, aussi bien des services de la Sonelgaz que des habitants de cette agglomération. L'entreprise a même dépêché, le 4 septembre dernier, un huissier de justice qui a conclu à la présence, sur le site en cause, d'une canalisation principale du gaz naturel alimentant quatre importantes localités, en l'occurrence Chorfa, El Hassania, Lala Aouda et Hai Bensouna. Elle a informé qui de droit sur les conséquences qui en découleront en cas d'incendie, dans la mesure où les travaux sont exécutés sur une conduite principale traversant en diagonal le terrain en litige. Les habitants, par le biais de l'association du quartier, dénoncent, eux aussi, cette construction qualifiée « d'illicite » et interpellent les autorités locales et centrales sur les dangers qu'encoure la population environnante. D'après eux, le terrain en question est traversé également par le réseau d'alimentation en eau potable et la conduite principale des eaux usées. Ils ont introduit deux actions en justice pour faire annuler le projet lancé et reconvertir ledit espace en marché de fruits et légumes qui fait cruellement défaut dans la cité. La première action, intentée en référé, est passée mardi dernier devant la juridiction concernée, mais elle a été reportée au 19 septembre prochain. Quant à la seconde, introduite en civil, elle est programmée pour l'audience du 18 septembre prochain. En attendant, l'entrepreneur poursuit normalement ses travaux de réalisation de murs de clôture, comme si de rien n'était. Bénéficie-t-il de solides appuis au point de faire fi des contestations des uns et des oppositions des autres ? C'est du moins la question que se posent les chélifiens, en particulier les habitants des agglomérations concernées.