L'association des sourds-muets de la commune de Sidi M'hamed sise au 33, rue Hocine Belladjel (Telemly) se bat afin de venir en aide aux jeunes sourds-muets de cette circonscription en leur trouvant un emploi. Tâche des plus ardues à en croire les propos de Rachid Azzouz, secrétaire général de cette association : « Nous multiplions les démarches auprès des entreprises privées et étatiques afin d'obtenir des postes de travail à ces jeunes comme jardiniers, manutentionnaires, maçons... Notre souci est de les soustraire au spectre de la délinquance. Hélas, très peu de portes nous sont ouvertes. Pourtant ces handicapés auditifs se montrent sérieux et travailleurs lorsqu'ils réussissent à décrocher un emploi. Mais dans la plupart des cas, il s'agit de contrats à durée déterminée qui n'excèdent pas 6 mois. » Notre interlocuteur tient à souligner que le problème est encore plus sérieux lorsqu'il s'agit de filles handicapées auditives qui bien que désireuses de prendre leur destin en main se heurtent à un mur en béton. « Malgré le décret n°82-180 du 15 mai 1982, relatif à l'emploi et la rééducation professionnelle des handicapés et à la circulaire n°74 DCP du 31 décembre 1986, portant le statut des travailleurs handicapés, l'insertion des jeunes sourds-muets dans la société civile relève de l'exploit », fulmine notre interlocuteur qui ajoute : « Il est urgent que l'Etat, plus précisément le ministère de la Solidarité, se penche sur cette frange défavorisée de la population. Un emploi durable et un logement pour pouvoir fonder un foyer, c'est le seul souhait de ces jeunes handicapés qui n'aspirent qu'à une vie normale ! »