Un éductour–formation de l'association «Plumes touristiques» a eu lieu à Skikda du 19 au 22 août 2015. Il a permis à des journalistes spécialisés dans le tourisme de mieux connaître les potentialités de cette wilaya côtière et surtout effectuer la traversée Skikda-Collo à bord du remorqueur Mazafran 6. L'équipage a été aux petits soins pour la réussite de cette initiative. Les journalistes ont ainsi apprécié la nature et les plages vierges qui méritent une meilleure attention des autorités. Les investisseurs pourront les exploiter pour un tourisme d'évasion par excellence. Au loin, ils distinguent l'île de Srigina située à l'entrée ouest de la rade de Skikda. Elle abrite un phare au service des navigateurs. Le nom Srigina serait d'origine punique, rus gunia, qui signifie le cap de la crique. Il pourrait être d'origine latine insula reginae, l'île de la reine. On affirme qu'elle a été le théâtre du premier coup de canon tiré lors de la Première Guerre mondiale. Au retour, les journalistes ont pu apprécier les délices d'une traversée. A l'approche du crépuscule, le ciel se pare de couleurs ardentes et offre parfois des clichés peu communs. On se laisse happer par le spectacle qui s'offre à nous. L'astre s'engloutit lentement dans les eaux féériques. A ce moment précis, les passions s'enflamment. On se demande comment une telle beauté peut être négligée dans notre pays. L'éductour a aussi permis de voir Russicada sous un autre angle. L'empreinte du célèbre architecte Charles Montaland est partout, surtout à la gare. Conçue dans un style arabo-mauresque, elle est un joyau d'architecture et s'allie harmonieusement avec les autres édifices conçus par ce même architecte. La mer, en arrière-plan, lui confère un charme unique. A l'origine, la tour de la gare était surmontée d'une horloge affichant l'heure sur 4 faces. Cette horloge a été détruite en février 1962, quelques mois avant la fin de la guerre d'indépendance par l'organisation terroriste OAS. A cette même époque, cette organisation a tenté de détruire la poste, mais fort heureusement les charges d'explosifs ont été désamorcées à temps. L'Hôtel de ville a été conçu dans un style néo-maghrébin, voire néo-andalou. Avec son célèbre minaret rappelant ceux des mosquées de Tlemcen et du Maroc, mais dans un style plus moderniste, ses vastes vérandas, son balcon à colonnes de la salle des fêtes au premier étage, sa galerie décorée de mosaïque bleue, contiguë à la salle de mariage, il est un joyau architectural d'une rare élégance. Les plafonds des halls et galeries, ainsi que ceux des salles des fêtes et des mariages sont richement décorés : arabesques, motifs géométriques et moulures remarquables, le tout puisé dans le riche patrimoine musulman. Le groupe a séjourné au Royal Tulip, le premier 5 étoiles et grand hôtel de luxe de la ville. Si les chambres sont spacieuses et le buffet acceptable, le Wifi ne marche pas vraiment bien. La direction de l'hôtel jette la pierre à Algérie Télécom. Il y a aussi plusieurs coupures d'électricité, et cette fois-ci c'est la faute à Sonelgaz. La direction espère que les autorités réagiront vite à cette situation, car elle décourage les investisseurs.