Le groupe parlementaire du Front des forces socialistes (FFS) a décidé de boycotter l'ouverture, prévue aujourd'hui, de la session d'automne du Parlement. Dans un communiqué rendu public hier, les parlementaires du FFS annoncent qu'«ils ne participeront pas à une cérémonie purement protocolaire d'un Parlement qui persiste dans son incapacité à jouer un autre rôle que celui de chambre d'enregistrement». Le même communiqué, signé par le chef du groupe parlementaire FFS, note que ce Parlement, alors que «se mettent en place les signes d'une grave crise économique», est «incapable de contrôler l'action de l'Exécutif qui préfère légiférer par ordonnances». Le FFS estime que «passer la loi de finances complémentaire et l'amendement du code pénal entre deux sessions parlementaires constitue une violation de l'esprit de la Constitution et du fonctionnement normal des institutions de l'Etat et confirme l'hégémonie de l'Exécutif sur le législatif». Pour le plus vieux parti de l'opposition, qui tient à partir d'aujourd'hui son université d'été, «tenter d'éluder et de contourner le débat public sur ces questions, dans la situation actuelle du pays, c'est persister dans la dérive politique». Les parlementaires du FFS disent préférer participer à l'université d'été de leur parti, à Souk El Tenine (Béjaïa). Cette dernière, outre qu'elle soit dédiée à l'université, évoquera en premier lieu, dès l'ouverture des travaux, la question de la crise économique et sociale.