Aussitôt la vigilance des autorités relâchée, les gardiens de parkings informels ont repris leur activité, au grand dam des habitants des cités et quartiers de la capitale. A Sidi M'hamed, les «parkingueurs» qui avaient l'habitude d'entreposer des caisses vides sur la chaussée afin de réserver les places de stationnement ont réinvesti la rue Hassiba, notamment à proximité du siège de la CNEP. «Après l'arrestation d'une centaine de gardiens de parkings à travers la capitale, nous avons cru un moment que l'autorité de l'Etat est revenue. Ce n'est hélas pas le cas», déplore un habitant de la rue Hassiba. «En vérité, le gardiennage n'a cessé que durant quelques jours. Le diktat des gardiens de parkings a repris de plus belle», soutient-il. Dans la commune de Mohammadia, toutes les cités qui se trouvent aux abords du centre commercial Le Printemps sont sous l'emprise de groupes de jeunes qui se partagent l'exploitation de la moindre parcelle de trottoir. En somme, une véritable organisation a été mise sur pied par ces jeunes. En plus des parties de trottoir équitablement répartis entre ces «parkingueurs», les fractions de la ville les plus convoitées sont soumises à une répartition de temps draconienne. Les rues les plus proches du centre commercial sont intensément exploitées. Des jeunes se relayent continuellement sur cette partie de l'agglomération, lui conférant des allures de négoce. «Pourtant des agents de l'ordre sont à quelques mètres seulement. Pourquoi n'interviennent-ils pas», s'interrogent des habitants.