Ne percevant aucune aide financière de la part de l'Etat, un centre psychopédagogique, des plus importants en Algérie, destiné à l'enseignement et à la rééducation pour les enfants handicapés moteurs d'origine cérébrale, à Bordj El Kiffan, risque de fermer ses portes perdant ainsi une accumulation d'efforts et de travail de plusieurs années et laissant de surcroît des enfants livrés à eux-mêmes et des parents dans le désarroi. Le personnel de ce centre, unique en son genre, va incontournablement vers le chômage technique, nous diront les responsables de l'établissement, déterminés à sauver l'avenir de ces enfants. Ils se heurtent malheureusement à l'indifférence des pouvoirs publics, quant à un financement régulier qui va permettre à cette structure de fonctionner dans des conditions optimales. Sur les 800 DA de frais de prise en charge par jour pour un enfant scolarisé au centre, la Caisse d'assurance n'assure que 300 DA. Il reste aux gestionnaires de l'établissement le souci de combler la différence. En somme, le centre a besoin de près d'un million de dinars par an pour fonctionner. Lors de sa récente visite au centre, le ministre de la Solidarité nationale avait pourtant promis aux parents d'élèves et aux responsables de la structure une aide financière, hélas rien de tout cela n'a été fait. Et la rentrée scolaire, qui n'a toujours pas eu lieu, risque d'être encore différée.