Les directions de l'éducation sont confrontées aux postes à pourvoir à l'occasion de cette rentrée scolaire. Des enseignants n'ont pas encore rejoint, à ce jour, leur poste, alors que certains établissements ne disposent pas de professeurs dans certaines matières (langues, sciences). Les directeurs de l'éducation et des établissements parent au plus pressé pour appliquer l'injonction faite par la tutelle. Dans la wilaya de Batna, un courrier, dont El Watan détient une copie, a été adressé, le 8 septembre, aux directeurs des établissements pour identifier les cas de vacance : postes inoccupés, non présentation du concerné, désistement, etc. Des critères sont énumérés dans ce pour l'occupation des postes. Des listes d'enseignants ont été adressées aux responsables des établissements pour qu'ils y puisent les éléments qui devront occuper les postes vacants. Selon la note de la direction de l'éducation de la wilaya Batna – qui serait la même dans tout le pays – le service du personnel doit être informé des cas de vacance et de leur cause. Les directeurs ont l'obligation de choisir des enseignants dans les listes transmises par le service des concours et d'orientation et de privilégier les demandeurs résidant dans la daïra, les détenteurs d'un diplôme dans la spécialité à pourvoir et les plus anciens dans le poste. Intégration des contractuels La priorité doit «obligatoirement» être accordée aux diplômés de mastère et d'ingéniorat d'Etat pour les professeurs de lycée, aux détenteurs de licences de l'ancien système et à ceux qui ont occupé précédemment le même poste. Les syndicats – principalement le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), qui a mis en place un comité pour défendre cette catégorie d'enseignants – ont dénoncé une situation qui précarise le corps enseignant. Le CLA a réclamé l'intégration, sans condition, des contractuels (plus de 19 000) dans la Fonction publique. La tutelle, qui justifie le recours permanent à cette catégorie, refuse de répondre par l'affirmative à cette revendication et évoque des avantages dont celle-ci bénéficie dans les concours de recrutement. Plus de 8 millions d'élèves ont rejoint, début septembre, les bancs des écoles à travers le territoire national à l'occasion de la rentrée scolaire 2015-2016. Selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, ils étaient 8 112 475 élèves des trois cycles (4 109 964 au primaire, 2 666 227 au moyen et 1 336 884 au secondaire). Ils seront encadrés par plus 400 000 enseignants, dont 19 000 ayant réussi au dernier concours de recrutement. Parmi les engagements de la ministre de tutelle, Mme Benghebrit, figurent l'organisation d'un concours pour la promotion de 45 000 enseignants des trois cycles et la promotion systématique des enseignants qui occupent des postes «appelés à disparaître».