L'ancien candidat à l'élection présidentielle d'avril 2014, Ali Benflis, a reçu hier, au siège national de son parti nouvellement agréé, Talaie El Houriat, l'ambassadrice américaine en Algérie, Mme Joan A. Polaschik. La rencontre a eu lieu à la demande de la diplomate de la première puissance mondiale, a précisé Ali Benflis dans une déclaration à la presse, à l'issue d'une très longue discussion, qui a duré près de deux heures. Ali Benflis a souligné que les échanges se sont articulés autour de la stratégie et du plan de sortie de crise que propose Talaie El Houriat. «Et nous avons un plan pour sortir le pays de la crise et comment y mettre fin», insiste l'ancien chef de gouvernement, qui affirme qu'«il n'y a pas d'issue pour les Algériens et les Algériennes en dehors de la légitimité par les urnes». Ali Benflis ne le dira jamais assez, la solution réside dans des élections libres, organisées du début jusqu'à la fin par une commission indépendante. «Il faut le retour aux urnes pour sortir de l'illégitimité. Il faut un Président légitime, issu d'élections non contestées par l'opposition. Il faut des élus légitimes à tous les niveaux et c'est à eux que revient l'organisation d'une période de transition», a indiqué le président de Talaie El Houriat. Pour lui, ce sont les représentants légitimes du peuple qui sont habilités à réviser la Constitution, à lancer le débat sur la réforme de l'école et à régler les problèmes de la société. «C'est ce qu'on a expliqué à la diplomate américaine», a déclaré Ali Benflis. Et de préciser que «l'Algérie, qui est une puissance régionale, et les Etats-Unis une puissance mondiale ont besoin de renforcer encore plus leurs relations dans divers domaines économiques et sécuritaires». M. Benflis souligne, par ailleurs, que «l'Algérie a besoin de développer, entre autres, son agriculture et l'industrie du médicament».