Le président du Parti Talaiou El Hourriyet a livré son analyse de la situation politique, économique et sociale. La chef de la mission diplomatique américaine s'intéresse à la vie politique nationale. Mme Joan A.Polaschik poursuit sa tournée d'écoute chez les partis de l'opposition et ceux du pouvoir. A la reprise de ce cycle de rendez-vous, avec les partis, dans un contexte politique et économique très sensible, Mme Joan A.Polaschik, ambassadeur des Etats-Unis à Alger, a été reçue hier à sa demande par le président du Parti Talaiou El Hourriyet, Ali Benflis, au siège de son parti à Alger. Cette rencontre intervient après les quatre premières entrevues que l'ambassadeur américain a eues, en premier lieu, avec le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, en janvier dernier, puis avec le secrétaire général du MPA, Amara Benyounès et le secrétaire général du RND, Abdelkader Bensalah et ensuite avec le président du MSP, Abderrazak Makri, le 2 septembre dernier. A titre de rappel, la délégation de l'Union européenne a fait à son tour, en novembre dernier, le tour des partis politiques pour les entendre sur la situation en Algérie. Les chancelleries occidentales, notamment celle des Etats-Unis et de la France semblent suivre de près l'évolution de la situation politique en Algérie. Selon le communiqué de la formation politique de Benflis, l'entretien a porté sur la constitution du parti Talaiou El Hourriyet. Benflis a présenté également les grandes lignes du programme de son parti dans ses dimensions politique, économique et sociale. A titre de rappel, la proposition de sortie de crise de l'ex-candidat à la présidentielle d'avril 2014, porte sur l'aménagement d'un changement démocratique ordonné, graduel et apaisé. Les discussions ont porté également sur «un échange de vues sur divers aspects de la relation algéro-américaine», relève le même document. A la demande de Mme Joan A. Polaschik, Ali Benflis a apporté «son analyse de la situation politique, économique et sociale que connaît le pays et des défis auxquels il est confronté, dans une conjoncture nationale et régionale particulièrement sensible». Dans ce contexte, Ali Benflis a informé le chef de la mission diplomatique américaine à Alger, de la teneur et des objectifs du plan de sortie de crise qu'il propose et qu'il a portés à la connaissance de l'opinion publique nationale. Dans ce contexte, l'ex-chef du gouvernement a mis l'accent sur la transition et le changement démocratiques. Autrement dit, «la nécessité de la modernisation du système politique dans le cadre de l'édification d'un Etat de droit aux normes universellement consacrées». Il a également prôné l'arrimage de l'économie nationale à l'économie mondiale en insistant sur le désenclavement de l'économie nationale par rapport à son environnement mondial et les correctifs à apporter aux dysfonctionnements liés à son caractère bureaucratique, clientéliste et rentier. Pour rappel, le communiqué du MSP publié à l'issue de la rencontre avec l'ambassadrice américaine, au siège du parti à Alger, a indiqué que le but de la réunion était de connaître le parti du point de vue historique, idéologique et politique. Ladite réunion a porté également sur les positions et les avis du mouvement, les questions politiques et économiques. Enfin, l'organisation d'élection présidentielle anticipée, la mise en place d'une instance indépendante et permanente pour la gestion des élections, l'élaboration de la Constitution consensuelle après l'élection de la nouvelle représentation politique nationale, sont entre autres les revendications-phares de l'opposition.