L'ancien chef de gouvernement a assuré avoir répondu aux questionnements de l'ambassadeur en réaffirmant les positions de son parti quant aux solutions qu'il préconise pour une sortie de crise de l'Algérie. "L'Algérie a besoin d'institutions légitimes qui ne doivent découler que d'élections propres et honnêtes sous la supervision d'une commission électorale indépendante qui bénéficie de l'aval de l'opposition et du pouvoir." C'est là l'essentiel du message délivré par le président de Talaiou el-Houriyet, Ali Benflis, à propos de sa rencontre organisée hier au siège de son parti à Ben Aknoun avec l'ambassadeur des Etats-Unis, Mme Joan A. Polaschik, à la demande de cette dernière. Et si la diplomate américaine n'a fait aucune déclaration à la presse à l'issue de cette entrevue, l'ancien chef de gouvernement s'est, lui, contenté d'animer un point de presse dans lequel il a livré quelques-uns des messages qu'il a adressés à son hôte du jour. "Nous avons accueilli Son Excellence l'ambassadeur des Etats-Unis à sa demande et nous avons eu avec elle de longues discussions comme celles que nous avons eues avec d'autres diplomates étrangers", a expliqué M. Benflis après avoir raccompagné jusqu'à la porte de sortie du siège, la diplomate américaine. L'ancien chef de gouvernement a assuré avoir répondu aux questionnements de l'ambassadrice en réaffirmant les positions de son parti quant aux solutions qu'il préconise pour une sortie de crise de l'Algérie. "Le parti, insiste-t-il, a un programme pour sortir le pays de la crise. Il est axé sur trois étapes visant à mettre fin à la situation d'illégalité dans laquelle se trouve le régime qui règne sur le pays. Et cette légitimité ne saurait être retrouvée qu'avec des élections propres et honnêtes et supervisées par une commission électorale indépendante qui bénéficie de la confiance et de l'opposition et du pouvoir en place." Pour l'ancien chef de gouvernement, les élections doivent concerner toutes les échelles de la représentation locale et nationale, des communes à la présidence de la République en passant par l'Assemblée nationale. "Ce n'est, explique-t-il, qu'après avoir garanti des institutions légitimes par un retour aux élections qu'on peut débattre de la révision de la Constitution et régler les dossiers sociétaux qui se posent, comme la question du système éducatif...". Pour M. Benflis, "ces dossiers ne peuvent être débattus que par les forces politiques légitimes du pays". "Et c'est ce que nous avons dit aux représentants diplomatiques des Etats-Unis qui reste un grand pays avec qui l'Algérie entretient de très bons rapports", a-t-il ajouté, proposant d'améliorer et de diversifier ces relations pour toucher d'autres secteurs d'activités jusque-là marginalisés, comme l'agriculture. M. Benflis affirme, également, avoir évoqué avec l'ambassadeur des USA à Alger la situation dans le monde et les nombreuses souffrances des peuples dans certaines régions de la planète. H. S