Dans toute la wilaya d'Oum El Bouaghi, le visiteur ne pourra découvrir que cinq ou six marchands d'antiquités. C'est que le métier n'a pas beaucoup d'adeptes comme cela se fait sous d'autres cieux. En réalité, peu de gens sont enclins à quêter les objets anciens pour compléter une collection ou tout au moins disposer de bibelots anciens, sources de souvenirs et de nostalgie. Comme disait l'autre, le métier d'antiquaire est un métier d'art, car il requiert une vaste culture générale. Sinon, comment reconnaître un objet d'art de ce qui ne l'est pas ? Djamel Hamlaoui a choisi le métier d'antiquaire par passion. Il tient une boutique à Aïn Beida qui donne sur la grand-rue menant à la gare routière, appelée communément «Kabèche». Après son départ à la retraite, il s'est investi pleinement dans ce métier d'art qu'il a hérité de son père : «C'est grâce à mon père que j'ai cultivé l'amour pour les belles choses, les objets anciens, les bibelots, …». Sa boutique regorge d'antiquités, autant dire de trésors que l'on a plaisir à admirer, tant ils réveillent en nous des souvenirs agréables. «Au départ, nous raconte-t-il, j'ai commencé par collectionner les objets chez moi dans la maison, mais une fois la retraite obtenue, j'ai ouvert ce local.» En somme, le lieu ressemble à un petit musée où le visiteur pourra se laisser bercer par d'innombrables trésors ; ici, on découvre des tapis dont la fabrication remonte aux années 1950, là, des plateaux en cuivre, finement ciselés, là encore des postes radios, des disques en vinyle, des livres … Une vraie caverne d'Ali Baba où l'on peut s'imprégner des images du passé sans coup férir. Au contraire, Djamel se fera un plaisir de vous guider dans votre quête de savoir ce que représente telle ou telle vieillerie, tel ou tel objet. Quand vous quittez le local, Djamel vous conviera à revenir dans le cas où il ferait de nouvelles acquisitions.