A l'occasion de la célébration des événements du 5 Octobre 1988, le général à la retraite Khaled Nezzar sort de son mutisme et fait des révélations sur des événements qui n'ont pas livré tous leurs secrets. S'adressant à un ancien policier radié, à savoir Khaled Ziari, le général Nezzar écrit, sur le site Algérie patriotique : «Sachez qu'un grand nom que vous chérissez et que chérissent beaucoup de vos pairs – c'était mon responsable direct – s'est fait éjecter manu militari par moi-même parce qu'il voulait faire tirer les hélicoptères sur les manifestants. Cet incident s'est déroulé dans la salle des opérations, en présence de l'ensemble des officiers et des personnels qui en étaient témoins.» Le militaire, qui était chef des forces terrestres au moment des émeutes d'Octobre, rappelle qu'il s'est «toujours abstenu de décrire l'atmosphère délétère dans laquelle les valeureux soldats de l'ANP avaient dû œuvrer au rétablissement de l'ordre dans le strict respect de la loi. Ces hommes, qui n'étaient pas formés pour ce genre de mission, étaient souvent nourris et blanchis par les citoyens qui leur savaient gré de leur abnégation et de leur discipline, malgré le manque de moyens». Le comportement de l'armée a été souvent mis en cause lors de ces événements qui se sont déroulés il y a 27 ans.