La cause sahraouie est juste et légitime », a affirmé hier l'ex-chef de gouvernement, Rédha Malek. Ce dernier dit être convaincu d'une victoire du peuple sahraoui pour son autodétermination et l'indépendance, arguant le fait que dans ce territoire, « c'est une lutte populaire qui s'est développée », comme ce fut le cas pour l'Algérie au cours de la guerre de Libération nationale. M. Rédha Malek avoue toutefois que dans le contexte mondial actuel « il est difficile de faire avancer les choses ». Intervenant, hier, lors d'une rencontre organisée à l'occasion de la célébration du 48e anniversaire de la création du GPRA, au Théâtre de verdure, (ex-CIP), M. Malek assimile la lutte pour l'indépendance que mène le peuple sahraoui à celle qui a amené le peuple algérien à son indépendance. « La similitude entre la création de la RASD (République arabe sahraouie démocratique) et du GPRA (le Gouvernement provisoire de la République algérienne) c'est le fait que les deux peuples sont partis de zéro dans leur lutte », a-t-il dit. Selon Rédha Malek, « la RASD comme l'Algérie sont partis de rien pour créer un Etat. Il n'y avait pas de structure établie comme c'était le cas au Maroc ou en Tunisie », a-t-il ajouté. L'un des négociateurs des accords d'Evian est revenu sur l'apport de la création du GPRA dans la lutte pour la libération du pays. « Le GPRA n'était pas une simple fiction, c'est un organisme issu directement de la résistance qui prolonge ses racines dans le peuple », a-t-il fait rappeler. M. Malek donne une « grande signification » à la création du GPRA, arguant le fait que ce dernier constituait « la renaissance de l'Etat algérien éradiqué en 1830 ». Il estime que « la conscience nationale est le moteur essentiel pour le développement du pays ». M. Malek n'a pas omis de rappeler que l'Irak, plongé aujourd'hui dans le chaos, était le premier pays à avoir reconnu le GPRA. L'ex-chef de gouvernement sahraoui, Mohamed Lamine Ahmed, avoue pour sa part que la création de la RASD a été inspirée du GPRA. Parlant de l'évolution du dossier sahraoui, cet ex-haut responsable sahraoui a estimé que « l'ONU n'a jamais gagné la bataille au profit d'un peuple concerné ». Il regrette que l'organisme onusien et le Maroc soient complices dans le blocage de l'issue du conflit au Sahara-Occidental. « On est dans un vrai engrenage », déplore-t-il.