Les pharmaciens d'officine viennent de lancer un appel urgent aux hautes autorités du pays afin de se pencher sur « la dégradation en évolution constante de leur situation professionnelle ». Dans une lettre ouverte au président de la République, dont des copies ont été transmises aux différents ministères, au chef du gouvernement et aux deux chambres du Parlement afin d'attirer leur attention sur cette situation qui dure depuis quelques mois, les pharmaciens énumèrent une série de problèmes auxquels ils sont confrontés. Ils dénoncent le non-respect de la règle Numerus Clausus conditionnant l'autorisation d'ouverture de toute nouvelle officine, la convention du tiers payant élaborée par la CNAS, l'application du tarif de référence qui « constitue également un élément déterminant dans la dégradation de la profession de pharmacie d'officine », ont-ils souligné. « Il est annonciateur du sabordage de la profession de pharmacien », ont-ils signalé. Devant cet état de fait, les contestataires demandent le rétablissement d'une marge unique de 44% sur le prix d'achat, la revalorisation du service honoraire du pharmacien, la mise en place d'un forfait générique de 10% du prix du médicament pour compenser le manque à gagner par rapport à la vente des médicaments princeps.