L'affaire des 2,5 kg de drogue trouvés dans le bureau de l'ex-chef de la brigade criminelle d'Alger est revenue hier à la cour d'Alger. Le principal prévenu, condamné en première instance à 10 ans de prison, était présent, de même que les autres prévenus tels que l'ex-commissaire et son adjoint. Une vingtaine de policiers, entre témoins à charge et à décharge étaient également présents à l'audience. Néanmoins, deux hauts responsables, Messaoud Zayane, actuel chef de la police judiciaire d'Alger, et l'ancien chef de la sûreté de wilaya d'Alger, Sebbouh, ont brillé par leur absence. Celle-ci a vivement été dénoncée par l'avocat du principal prévenu en détention. « Mon mandant a été condamné à 10 ans de prison en première instance parce que des témoins importants ont refusé de venir à la barre. A cause d'eux, la vérité n'a pas été connue (…) Cette affaire est la conséquence de luttes entre les responsables de la police. Si ces derniers ne sont pas convoqués, je me retire », a déclaré le défenseur du principal prévenu, avant de demander le report du procès. Le président s'est retourné alors vers le prévenu pour l'informer qu'il peut constituer un autre avocat, et poursuivre le procès. Des avocats informés se sont mêlés en demandant le jugement de l'affaire. Mais à la fin, le président a décidé de renvoyer l'affaire au 27 septembre afin que les témoins absents soient présents. Le représentant du ministère public a créé la surprise en demandant au président de prendre acte du retrait de l'avocat du principal prévenu. Une demande vite refusée. A signaler que cette affaire a fait couler beaucoup d'encre et n'a toujours pas livré ses secrets. Il s'agit de la découverte de 2,5 kg de drogue dans le bureau de l'ex-chef de la brigade criminelle qui, selon ce dernier, ont été récupérés de chez le principal prévenu arrêté deux ans auparavant. Toujours, selon le commissaire, celui-ci aurait été remis à un autre service qui l'aurait relâché.