Les deux stations de transport de voyageurs que compte le chef-lieu sont mal situées et dépourvues d'aménagements. La station de transport urbain de Rouiba est dépourvue d'aménagements devant faciliter aux usagers leurs déplacements. La station n'est pas pourvue d'abribus, il n'y a pas de quai de stationnement ni de toilettes publiques. «L'appellation, station de transport urbain ne convient pas à cet espace qui n'est autre qu'une étendue de terrain sans aménagements. Les voyageurs sont obligés d'attendre l'arrivée des bus sous la pluie en hiver et sous un soleil brûlant durant la saison estivale», déplorent des usagers. D'après un responsable local, il était prévu, dans le cadre du plan de développement local, la réalisation d'une station de transport urbain digne de ce nom. La station devait être dotée en équipements et aménagements pour faciliter le transport des usagers. Cependant, la réalisation de cette station n'est toujours pas à l'ordre du jour, bien que cela soit une priorité, car «le nombre d'habitants dans notre commune est passé du simple au double. Rouiba est devenue une agglomération tentaculaire avec plusieurs cités construites, notamment à la périphérie, d'où la nécessité de réaliser une station de transport urbain pouvant répondre à la demande croissante des habitants», suggère-t-on. Outre le manque de commodités, la station est gérée de manière anarchique. Les chauffeurs de bus doivent s'acquitter d'un droit de stationnement à chaque fois qu'ils entrent dans la station. Les bus, qui ne font que transiter, s'y attardent afin de prendre le maximum de voyageurs. Les receveurs descendent des bus et commencent à crier à tue-tête. La commune de Rouiba est dotée d'une autre station. Cette dernière se trouve sur l'artère principale de la ville, à proximité de l'hôpital. Elle est également dépourvue d'aménagements et est exiguë. Seul un bus peut stationner devant le quai. Les bus qui viennent derrière doivent attendre leur tour pour accéder au quai, «cette station n'offre aucune commodité. Hormis les abribus qui sont d'ailleurs vétustes, la station manque de tout, y compris de toilettes publiques», affirme un usager. Signalons que l'insalubrité qui règne dans cette station est déconcertante. Les abribus servent d'urinoirs pour les marginaux, «l'odeur qui en émane est insupportable. Où sont les agents chargés du nettoyage ?» s'interrogent des usagers. Il arrive souvent qu'une file de bus se forme à l'intérieur de la station et déborde sur l'artère principale créant, de surcroît, des embouteillages. Les bus, qui desservent les localités de Hammadi, de Ouled Haddaj et de Houch El Makhfi, ont été parqués à la sortie de la station. Aucun aménagement n'a été prévu à cet endroit. Il arrive souvent que ces bus entravent la circulation routière en obstruant le passage aux véhicules qui veulent se rendre à l'hôpital. Les autorités qui ont à charge la gestion du transport dans la capitale doivent trouver des solutions durables à ce genre de problèmes.